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Le libéral Macky, candidat des socialistes et des communistes
Publié le jeudi 29 novembre 2018  |  Rewmi
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© Partis Politiques par DR
Le Ps investit Macky Sall pour la présidentielle de 2019
Dakar, le 28 novembre 2018 - Le Parti socialiste a investi Macky Sall comme candidat à l`élection présidentielle de 2019. C`est au cours d`un congrès ordinaire tenu à la Maison du parti.
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Le candidat Macky Sall est un libéral même s’il a, un moment donné, cheminé avec les marxistes. Il dirige l’Alliance pour la République (Apr) à idéologie libérale.

Il chevauche aujourd’hui avec des politiques de tous bords idéologiques comme les socialistes, les communistes. Le Parti socialiste (Ps) et l’Alliance des forces du progès (Afp) viennent de l’investiture comme leur candidat.

En même temps, la Ligue démocratique (Ld) et le Parti pour l’indépendance et le travail (Pit) se sont inscrits dans la même dynamique pour faire de lui leur candidat.

Politiquement, il est difficile pour ces partis de faire autrement étant entendu qu’ils cheminent avec lui depuis les débuts de son septennat. Ils sont comptables de son bilan même si ces prises de position de soutien ont créé des remous dans ces différentes formations où nombre de personnes s’inscrivent en faux contre cette démarche.

Qu’à cela ne tienne, les noyaux durs de ces partis, c’est-à-dire leurs appareils directionnels optent pour l’investiture du candidat libéral.

Une preuve sur mille de la mort des idéologies dans notre pays où la politique est exercée au gré des circonstances par des hommes et des femmes dont l’objectif majeur est de conquérir le pouvoir et de l’exercer. Qu’importe la manière.

Ainsi, les partis continuent certes à revendiquer des appartenances idéologiques, mais d’une façon formelle sans véritable conviction.

Certes les rassemblements ou coalitions sont nécessaires compte tenu du trop grand éclatement de nos partis, mais ces derniers avaient l’habitude de se regrouper par familles.

Ainsi, nombreux sont les nostalgiques qui ont toujours rêvé du grand rassemblement de la gauche pour créer les conditions d’un retour au pouvoir.

Dans le même ordre d’idées, il n’est pas rare d’entendre parler de la famille libérale si chère à Wade et qui avait prédit son exercice du pouvoir pendant au moins 50 ans.

C’est dire que l’appartenance idéologique avait une certaine signification chez nous. Elle symbolisait l’existence de deux camps, le camp libéral opposé au camp socialiste (au sens large). A la différence qu’ici, il n’y a pas seulement deux partis, mais des multitudes dont chacun revendique une des idéologies.

Aujourd’hui, c’est la pagaille. Personne ne s’embarrasse plus du manteau idéologique. Pis, il dérange. L’essentiel est de bénéficier d’une parcelle du pouvoir quelle que soit la station où on se trouve pour l’exercer. Les partis qui revendiquaient le socialisme scientifique étaient naguère les plus engagés dans les prises en considération des aspirations profondes du peuple.

Ils s’inscrivaient dans une dynamique d’opposition réfléchie et organisée. S’ils n’ont jamais été des partis des masses, cela s’explique largement par le fait qu’ils misaient sur la qualité et non sur la quantité. Ils étaient les rares partis qui travaillaient à former sérieusement et d’une manière continue leurs militants et leurs cadres. Bref, c’étaient des sentinelles.

Mais aujourd’hui, ils dansent le même tango politique que tous les autres. Ils ont rejoint les rangs.

Du coup, notre landerneau politique souffre d’excès de tous genres qui s’expliquent par la professionnalisation de la politique qui est devenue le moyen le plus rapide d’ascension sociale.

Et dans ce tohu-bohu, il n’y a plus le camp des saints ou celui des diables. Comme le disait Jean-Paul Sartre, tout le monde a les mains sales.

Alors, pour achever le processus historique de la disparition probable des partis, Macky a instauré le parrainage pour tous. Il suffit tout simplement aujourd’hui de créer son mouvement politique et d’aller chercher des parrains.

On n’a plus besoin de se soumettre aux contraintes d’un parti. Chaque individu peut se présenter à une élection sans ces vieux appareils de plus en plus dépassés.

C’est fondamentalement ce que beaucoup de gens ignorent : C’est qu’un parti n’existe que parce qu’il s’accroche à une idéologie qui est sa religion. A défaut, il devient un simple mouvement c’est à dire un regroupement de personnes acquis à la même cause et qui se battent pour la défendre.

Assane Samb
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