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Le nouveau rebondissement dans l’affaire Karim Wade alimente la presse sénégalaise
Publié le jeudi 15 novembre 2018  |  Agence de Presse Africaine
L`adoption
© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal
Photo: Revue de presse; Journaux
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Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, se font l’écho de la décision du Comité des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies sur l’affaire Karim Wade publiée mercredi soir sur un réseau social par l’un des avocats de l’homme politique.

« Les Nations Unies désavouent la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite) », informe L’AS. Ce journal rapporte les propos de Me El Hadj Amadou Sall, responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) selon qui, le Comité des droits de l’Homme de l’ONU « vient de décider qu’une procédure permettant une révision effective et substantielle de la déclaration de culpabilité de Karim Wade est exigée et doit permettre d’évaluer les éléments de preuve et de faits et non se borner à une révision limitée aux aspects de droits ».

En d’autres termes, d’après cet avocat du fils de l’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade, cette décision « ôte toute sa valeur et toute sa portée à l’arrêt de la CREI (parce qu’il) n’a plus le caractère définitif invoqué par les autorités sénégalaises ».

Concluant dans les colonnes de L’AS, Me El Hadj Amadou Sall souligne que « la tentative de radiation (de Karim Wade) des listes électorales s’est effondrée ». Cela fait dire à WalfQuotidien que « l’ONU déchire l’arrêt de la CREI ». En outre, ce journal précise que « le Sénégal (est) sommé de réviser le procès dans un délai de six mois ».

Le Comité des Droits de l’Homme est un organe composé d’experts indépendants qui surveille la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques par les Etats parties.

Dans le cadre de la traque des biens mal acquis engagée par le président Macky Sall dès son accession au pouvoir en 2012, Karim Wade avait été condamné le 23 mars 2015 par la CREI à 6 ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 136 milliards F CFA.

Actuellement, l’ancien ministre est en exil à Doha, au Qatar après avoir bénéficié de la grâce présidentielle. Candidat du PDS à la candidature pour la présidentielle du 24 février 2019, Karim Wade risque un retour à la prison s’il foule le sol sénégalais car ne s’étant pas encore acquitté de l’amende que lui réclame l’Etat du Sénégal.

Quoi qu’il en soit, « c’est un dossier sans fin » pour EnQuête. Dans les colonnes de ce journal, Me Ciré Clédor Ly, membre du pool d’avocats de Karim Wade, enfonce le clou en affirmant que « c’est un désaveu du Sénégal par les nations civilisées toutes confondues ».

Pour sa part, Le Quotidien indique que la condamnation de Karim Wade est « un cas en débats ». Un point de vue non partagé par Ismaïla Madior Fall, ministre de la Justice pour qui, le Comité des droits de l’Homme de l’ONU, « n’est pas une Cour qui rend des arrêts dotés de l’autorité de la chose jugée ». Par conséquent, pour le Sénégal, « ce n’est pas une décision contraignante, ni obligatoire ».

En effet, dans Le Soleil, le Garde des Sceaux note des « amalgames et contre-vérités » avant de soutenir qu’ « aucun organe international ne peut annuler un arrêt de la CREI ».


ID/cat/APA
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