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Appel de Mary Teuw au cadre unitaire: Les exigences des établissements privés
Publié le samedi 10 novembre 2018  |  Enquête Plus
Triennale
© aDakar.com par DF
Triennale 2017 de l`Association pour le développement de l`éducation en Afrique (ADEA)
Dakar, le 15 mars 2017 - Le Sénégal accueille la Triennale 2017 de l`Association pour le développement de l`éducation en Afrique (ADEA) à Dakar du 14 au 17 mars 2017. La rencontre est placée sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal, et Président du Comité des dix chefs d’État africains champions sur l`Education, les Sciences et la Technologie. Photo: Mary Teuw Niane, ministre de l`enseignement supérieur et de la recherche
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Les 3 milliards supplémentaires annoncés hier, par le ministre de l’Enseignement supérieur, ne semblent pas calmer la colère des écoles privées. Le cadre veut surtout un face-à-face avec l’autorité pour tirer la situation au clair.

L’Etat du Sénégal semble enfin prendre la mesure du problème lié à l’exclusion des étudiants qu’il a orientés dans les établissements privés d’enseignement supérieur. Après les 3 milliards versés en début octobre, le ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé, hier, qu’il y a une nouvelle enveloppe du même montant destinée à éponger une partie des 13 milliards que l’Etat doit aux Epes. "Le ministère de l'Economie, des Finances et du Plan vient de mettre à notre disposition 3 milliards de francs Cfa supplémentaires pour contribuer à réduire la dette de l'Etat au niveau des établissements privés d'enseignement supérieur. J'appelle les écoles privées qui ont renvoyé les étudiants orientés par l'Etat de les reprendre", a-t-il lancé hier, à Dakar, lors du lancement de la Stratégie nationale pour la promotion de la culture scientifique.

Seulement, la nouvelle ne semble pas emballer les responsables des établissements concernés. Le porte-parole du Cadre unitaire des organisations d’établissements privés d’enseignement supérieur veut d’abord que les choses soient tirées au clair avec l’autorité. ‘’Nous attendons des négociations pour une solution pérenne à cette question, parce que, même si l’Etat paye encore 3 milliards, il restera 10 milliards. Et rien qu’avec les 20 000 étudiants qui doivent passer une nouvelle année, c’est 8 milliards. Ça fera 18 milliards, sans compter éventuellement de nouveaux bacheliers’’, souligne Daour Diop. Autrement dit, les 3 nouveaux milliards sont loin de résoudre le problème.

D’abord, M. Diop ne sait pas ce que représente l’enveloppe. Est-ce pour payer le reliquat de l’année dernière ? Ou bien une avance sur les 8 milliards inscrits dans le budget 2019 pour payer les frais de l’année académique 2018-2019 ? Ensuite, il se rappelle que les 3 milliards de la loi de finances rectificative 2018 ont été entérinés, en juin, pour n’être payés qu’en octobre. Un délai qu’il ne saurait accepter, cette fois-ci, sauf si l’Etat veut prolonger le ‘’séjour’’ des étudiants dans les rues. ‘’A défaut d’avoir plus, que les 3 milliards soient effectifs avant toute reprise. La logique voudrait qu’ils accélèrent la procédure’’, relève-t-il. Et même si cet argent est décaissé dans les meilleurs délais, les écoles privées veulent une réponse claire à une question précise : est-ce que l’Etat va enfin respecter les termes du contrat, à savoir verser 50 % du montant annuel à l’ouverture des classes, décaisser 25 % à la fin du premier semestre et verser le reste à la fin de l’année, après dépôt des rapports ?

Les 8 milliards de 2019 jugés insuffisants

Pour l’heure, il n’est pas encore question de réintégrer les étudiants avant d’avoir rencontré la tutelle. Une rencontre qui devrait (bien noter le conditionnel) avoir lieu la semaine prochaine. Le cadre unitaire veut amener l’Etat à inscrire un budget de vérité. ‘’Il faut que le montant soit indexé sur le nombre d’étudiants’’, exige Daour Diop. Or, pour cela, les 8 milliards sont insuffisants, car, comme déjà précisé, les 20 000 étudiants devant passer en des classes supérieures représentent déjà 8 milliards. Avec les retards accusés par les chantiers du ministère ainsi que les perturbations dans les universités publiques, l’Etat pourra difficilement compter sur ces dernières. Il ne reste donc que le privé et l’Uvs, cette ‘’université ?’’ extensible à souhait. Ce qui fait dire à Daour Diop que, pour résoudre le problème, il faut au moins 18 milliards pour l’année commençante. N’ayant pas encore de réponse à leurs préoccupations, Daour Diop et Cie ne veulent pas entendre parler de nouveau bacheliers.

A la question de savoir s’ils ont une idée du quota qui leur sera affecté par le ministère de l’Enseignement supérieur, il répond d’un ton ferme : ‘’Le nombre ne nous intéresse pas.’’

Ils devraient pouvoir être édifiés bientôt, puisque Mary Teuw Niane annonce, d’ailleurs, une rencontre avec les acteurs destinée à la planification du remboursement de la dette de l'Etat, en présence du ministère des Finances, la semaine à venir.
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