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Quelques précisions utiles sur l’exploitation du Pétrole et du gaz au Sénégal.
Publié le mercredi 7 novembre 2018  |  Setal.net
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© Autre presse par DR
Un gisement de gaz a été découvert dans le nord du Sénégal
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L’opposition aborde l’exploitation du pétrole et du gaz dans notre pays en entretenant une confusion totale sur cette question.

D’aucuns même y sont allés jusqu’à suggérer que l’exploitation du pétrole a commencé en 2018, en ignorant que la décision finale d’investissement sur le pétrole et le gaz pour démarrer les installations devant servir à les produire, ne se prendra qu’en fin 2018, après accord entre le gouvernement et les investisseurs retenus.

Pour leur gouverne, l’exploitation du gaz ne concerne que le bloc St Louis offshore ou « Grande Tortue », que nous partageons, à part égale, avec la Mauritanie.

Ce bloc est doté d’une réserve prouvée de 15 TCF, en attendant la fin des évaluations encours des blocs Teranga avec 5 TCF, et et Yaakaar avec 15 TCF.

La « Grande Tortue » ne démarre qu’en 2021, si les deux Etats parviennent à finaliser, avec leurs partenaires que sont BP et Kosmos, l’accord sur les investissements d’ici la fin de cette année 2018.

De même, pour le pétrole, l’exploitation ne concerne que le bloc Sangomar Offshore, ou « SNE 1 », doté de 563 millions de Barils de réserve prouvés, qui permettent de produire 75000 à 125000 barils par jour, en attendant les évaluations encours pour le bloc « FAN ».

Là aussi, l’exploitation du SNE1 ne peut démarrer qu’en 2022, si en fin 2018, l’Etat est parvenu à un accord sur les investissements avec ses partenaires que sont Woodside, Cairn et Far Lmited.

D’autres vont même plus loin, en disant que nos ressources en pétrole et gaz ont déjà étaient vendues, alors que, pour certaines, les négociations pour leur mise en exploitation n’ont pas encore abouti, et pour le reste, les évaluations de la rentabilité de leur exploitation ne sont pas encore achevées !

Même avec Total, qui a obtenu le « permis de recherche » à se frais, et à ses risques et périls, le bloc Rufisque offshore, est présenté par l’opposition comme un bradage de notre pétrole à la France !

Ainsi notre opposition confond « cession » de notre patrimoine en ressources énergétiques, donc leur aliénation au profit d’un tiers, avec « permis de recherche » qui ne transfert pas au bénéficiaire, la propriété de la ressource qu’elle aura trouvée et mise en exploitation, ni même pas la majorité des profits tirés de cette exploitation.

La contre- partie, c’est l’exonération totale de taxes, pour les risques que prend le bénéficiaire d’un « permis de recherche » pour une durée contractuellement déterminée.

C’est pourquoi, il est ridicule d’entendre cette opposition agiter le « permis de recherche » accordé à Frank Timis, en évaluant ce que l’Etat aurait perdu en recettes fiscales dans cette opération, pour tenter de fonder l’existence une corruption quelconque des autorités impliquées.

L’incongruité d’un tel stratagème pour discréditer le pouvoir, faute d’arguments de raison, saute aux yeux de tout observateur de bonne foi.

En effet, l’Etat du Sénégal reste non seulement, au nom du peuple, propriétaire de nos ressources énergétiques, mais il a aussi, en vertu de cela, pris des dispositions législatives et fiscales, pour rester majoritaire dans les profits générés par les produits pétroliers et gaziers, dans tous les contrats qu’il signe.

C’est ainsi qu’il possède en général entre 52 et 66 % du total des profits, grâce à trois sources :

i. La part de Pétrosen dans la production,
ii. La part de l’Etat dans la production, et
iii. Les impôts et taxes payés par les compagnies au Trésor public.

Il est donc temps de démystifier cette opposition une bonne fois pour toute sur la gestion de nos ressources pétrolières et gazières, pour se tourner vers l’essentiel des préoccupations de nos populations.

Dakar le 5 Novembre 2018
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