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5e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité: Macky fait le procès des opérations de maintien de la paix
Publié le mardi 6 novembre 2018  |  Sud Quotidien
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© Présidence par DR
Ouverture du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique
Dakar, le 5 novembre 2018 - Le Forum international de Dakar pour la paix et la sécurité en Afrique s`est ouvert au Centre international de conférence de Diamniadio.
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Il y a une nécessité de repenser les opérations de maintien de la paix en Afrique surtout celles de l’Organisation des Nations unies (Onu). La façon dont les opérations onusiennes sont menées ne peut pas garantir une lutte efficace contre l’insécurité. Le jugement est du chef de l’Etat, Macky Sall, qui s’exprimait hier, lundi 5 novembre, à l’ouverture de la 5e édition du Forum international Paix et Sécurité en Afrique. Le thème retenu cette année est «Paix et Sécurité en Afrique: Enjeux de stabilité et de développement durable».

Malgré les efforts de l’Organisation des Nations Unies (Onu) et ceux de Barkhane qu’il faut saluer, on voit qu’il y a un problème d’articulation et d’efficience dans les opérations de maintien de la paix, a jugé le chef de l’Etat, Macky Sall, dans son allocution d’hier, lundi 5 novembre, à l’ouverture de la 5e édition du Forum international Paix et Sécurité de Dakar. «Lorsque les troupes des Nations Unies sont réduites à rester dans les camps, en attendant que les ordres viennent de New York alors que les malfaiteurs s’en donnent à cœur joie, il faut revoir la nature de la mission», a ainsi fustigé le président de la République qui souligne que repenser les opérations de maintien de la paix des Nations Unies est une question de bon sens.

Pour Macky Sall, «il faut même oser remettre en cause la philosophie du maintien de la paix et discuter selon les cas et les situations en Afrique, particulièrement au Sahel». Il trouve, par ailleurs, anormal, qu’en dépit des nombreux hommes déployés au Mali, que ce pays soit encore confronté à des problèmes sécuritaires. «Nous avons plus de 10.000 casques bleus au Mali, il n’est pas normal qu’avec ce nombre et la force Barkhane qu’on continue d’avoir des forces qui perturbent le pays. Il y a des choses qu’il faudrait corriger», a-t-il insisté. La nécessité d’apporter des corrections est liée au fait que, a-t-il dit, depuis 1960, les forces onusiennes sont présentes au Congo et que ce pays reste toujours confronté à des problèmes sécuritaires. A signaler que cette inquiétude relative à l’exercice des opérations de maintien de la paix a été soulevée l’édition précédente par le président Macky Sall. Il disait, à cet effet, que «l’heure est venue de repenser sérieusement la doctrine du maintien de la paix du système des Nations Unies. On ne peut pas maintenir la paix là ou elle n’existe pas, là où plutôt il faut la rétablir, en combattant les groupes dont la violence est le seul mode d’action».

REPRESSION DES PRATIQUES ILLICITES SUR L’INTERNET : Macky reste ferme

La surveillance de l’internet et la répression de certains de ses usages doivent être faites, indique le chef de l’Etat. A son avis, des garde-fous s’imposent car, trouve-t-il, la cybercriminalité est en phase de devenir une arme de destruction massive des sociétés et des valeurs qu’elle porte.

FLORENCE PARLY, MINISTRE FRANÇAIS DES ARMEES : «La paix de l’Afrique appartient à l’Afrique»

«La paix de l’Afrique appartient à l’Afrique», juge le ministre français des Armées, Florence Parly qui s’exprimait à l’ouverture de la 5e édition du Forum international Paix et Sécurité de Dakar, hier lundi. Selon elle, la réponse militaire ne suffit pas pour garantir une paix durable. «Gagner la paix est une question globale. Nous ne pouvons pas avoir la paix comme entité séparée; ce serait une erreur qui empêcherait de parvenir à une solution stable et durable. L’instabilité se nourrit de l’injustice. La haine et la violence trouvent leur vie dans le désespoir. La sécurité sans l’aide humanitaire serait absurde. La sécurité et le développement sont les deux faces d’une même pièce», soutient-t-elle. Florence Parly trouve que si «l’action militaire ne trouve pas de relai dans le développement, dans le retour des services de l’Etat, elle ne peut être qu’une goutte d’eau versée sur le sable du désert». Le ministre français des Armées relève que les deux modes d’opération de maintien de la paix, à savoir celles onusiennes et les actions Barkane, sont deux modèles opposés qui ne se complètent suffisamment. Les opérations de l’Onu qui bénéficient du soutien de la communauté internationale attendent un mandat pour mener leurs activités alors que celles des forces de Barkhane ne sont pas soutenues, dit-elle. Face donc à tous ces manquements, Florence Parly, informe que son pays partage le souhait de l’Afrique d’instaurer un nouveau modèle d’opération de maintien de la paix. Ce nouveau mode opératoire pourra être un exemple de coopération plus forte entre l’Union africaine et les Nations Unies, à son avis. Mieux, pense-t-elle, elle donnera de l’ampleur à la réforme du maintien de la paix. La réforme des opérations de maintien de la paix permettra des opérations plus adaptées aux conflits et aux besoins de pays meurtris. A signaler qu’en plus du ministre français des Armées, le Sous-secrétaire général de l’Onu aux opérations de maintien de la paix, Bintou Keita et l’ancien président burundais Pierre Buyoya, actuel Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et la Sahel, sont parmi les hôtes de la cinquième édition du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité. Le président gambien Adama Barrow est le seul chef d’Etat en exercice qui a pris par à la rencontre, en dehors de son homologue sénégalais.
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