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Ressources minières: Macky relance la polémique
Publié le vendredi 2 novembre 2018  |  Walf Fadjri L’Aurore
Ouverture
© Présidence par DR
Ouverture de la conférence de l’ITIE sur la transparence de la propriété effective (ITIE)
Dakar, le 2 novembre 2018 - Le chef de l`État a présidé la conférence de l’ITIE sur la transparence de la propriété effective (ITIE). La rencontre s`est tenue au CICAD.
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Le débat sur les contrats de pétrole et le gaz commence à prendre comme un feu de brousse. Acculé par l’opposition, le Président Sall, qui présidait, avant-hier, la conférence sur la transparence de la propriété effective dans les industries extractives, a porté la réplique. Il a saisie l’occasion pour recadrer ses détracteurs qui dénoncent une mauvaise négociation des contrats miniers. Pour ce faire, il veut un débat encadré avec de vrais sachants.

Le mazout jusqu’à la lie. Les critiques de l’opposition sur la nébuleuse qui entoure les découvertes d’or noir dont recèle le sous-sol sénégalais ont soudain donné à Macky Sall un regain d’énergie, fossile. Exacerbé par les critiques de son opposition comme Thierno Alassane Sall, Ousmane Sonko ou encore Abdoul Mbaye, le chef de l’Etat a profité de la conférence de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) sur la «propriété effective» des Mines pour apporter la réplique. Et, il n’est pas allé avec le dos de la cuillère. D’abord, Macky Sall exige que ceux veulent parler de pétrole et de gaz aillent se former sur la question. Car, explique-t-il, c’est trop sérieux pour qu’on se permette tous les matins d’occuper les médias sur «des considérations complètement fallacieuses». Selon lui, lorsqu’on peut se permettre dans un pays aussi démocratique que le Sénégal d’écrire un ouvrage ou de publier dans les réseaux sociaux que le gouvernement a fait perdre à son pays 100 milliards de dollars dans une opération alors que nous sommes en phase d’exploration, c’est du dérapage. «Il est clair que dans la phase d’exploration et même de développement, il n’y a pas de taxes. C’est la loi, c’est le code pétrolier qui le dit. Et, pendant des mois, le pays est tenu en haleine sur des faux problèmes pour prétendre qu’on a vendu le pays à des compagnies, etc. Oui à un débat objectif, transparent mais, de grâce, que ceux qui ne savent pas d’abord, aillent se former», a déclaré le chef de l’Etat. Qui estime qu’il faut éviter de polluer inutilement et d’ennuyer le pays sur des questions qui n’ont pas lieu d’être. A l’en croire, malgré toutes les agitations, il n’est pas dit que le gaz sortira de la mer. Parce que, relève-t-il, les sociétés ayant les permis n’ont pas fini les évaluations sur les risques. Ainsi, précise-t-il, elles ne peuvent pas payer des taxes.

Pour M. Sall, les phases d’exploration et de développement sont des opérations naturelles dans l’industrie du pétrole. «Nous sommes en train de discuter sur le gaz et le pétrole avec nos amis de Cosmos sur la législation. C’est maintenant qu’on peut en discuter. Parce qu’on va aller vers une phase critique où on saura si on y va ou si on y va pas. Nous avons hérité de ces législations. On essaie bon an, mal an de rattraper. C’est pourquoi, j’invite les compagnies à comprendre les Etats lorsqu’ils sont un peu exigent sur les taxes en particulier», a souligné le chef de l’Exécutif.

Par ailleurs, Macky Sall a soutenu que les contrats pétroliers en Afrique sont toujours déséquilibrés à cause des légalisations adoptées au lendemain des indépendances. «Les contrats très souvent sont déséquilibrés. C’est la réalité. On n’accuse aucune compagnie mais c’est dû au fait que les pays sont partis handicapés dès le départ. Un peu comme disait René Dumond, l’Afrique est mal partie. Parce qu’au lendemain des indépendances, on a dû accompagner et suivre une société internationale qui avait ses règles. Des règles qui étaient fixées pendant que nous n’étions pas autour de la table», a regretté M. Sall. D’où la nécessité pour les Etats africains, dit-il de faire la promotion des investissements et d’être plus attractif vis-à-vis des investisseurs. Mais surtout, de ne pas prendre des taxes pour encourager les multinationales à venir investir dans le secteur.

Précisant qu’il ne s’agit nullement d’empêcher les compagnies de gagner des ressources financières. «Sans les compagnies, nous n’avons ni les capacités financières ni les capacités techniques pour aller à 2 000 mètres de profondeur dans les océans, à 200 kilomètres des côtes et à sortir le gaz qui est enfoui à plus de 5 000 mètres. Nous n’avions pas les capacités. Donc, il s’agit d’un partenariat. Il y a des acteurs qui sont outillés pour ce genre de travail. Et les Etats doivent travailler de concert mais dans un partenariat gagnant-gagnant», a-t-il souligné.

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