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Revue de l’instrument de soutien à la politique économique (ISPE): Le FMI appelle le Sénégal à résorber son déficit budgétaire
Publié le vendredi 2 novembre 2018  |  Sud Quotidien
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© Présidence par DR
Le président Macky Sall hôte du FMI à Washington
Washington, le 12 novembre 2016 - Le président de la République Macky Sall s`est rendu au siège du Fonds Monétaire International (FMI) sur invitation de la présidente de l`institution monétaire, Christine Lagarde. Le chef de l`État est en visite aux États-Unis où il a été notamment honoré par la Chambre de commerce américaine.
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Les services du Fonds monétaire international (Fmi) invitent le gouvernement à plus d’efforts pour résorber le déficit budgétaire qui se creuse faute de stratégie de gestion de la dette, mais également la faible part de la valeur des contrats du secteur public signés par entente directe entre autres. Telles sont les recommandations formulées à l’endroit du gouvernement sénégalais par les services du FMI qui ont séjourné du 18 au 31 octobre 2018 à Dakar dans le cadre de la 7ème revue de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe).

Encore des efforts à faire en termes de résorption du déficit budgétaire par rapport à l’objectif fixé pour l’année 2018. Face à la presse mercredi dernier, Michel Lazare, chef de mission de la délégation du Fonds monétaire international (Fmi) a déploré le retard sur l’effectivité de la mesure visant à baisser drastiquement les dépenses publiques sur les recettes intérieures.

Ainsi dira-t-il : «Si la plupart des objectifs quantitatifs ont été atteints à fin juin, l’objectif fixé pour le déficit budgétaire a été réalisé en partie grâce à l’exécution plus lente que prévu des dépenses publiques pour compenser la moins-value importante constaté sur les recettes intérieures. Par ailleurs, le plafond relatif à la part de la valeur des contrats du secteur public signés par entente directe n’a pas été respecté depuis décembre 2017 en raison principalement des offres spontanées».

Toutefois, précisent les services du Fmi qui ont séjourné à Dakar du 18 au 31 octobre: «Les pressions se sont accumulées rapidement dans le secteur budgétaire au cours des derniers mois. Il est maintenant prévu que les recettes seront inférieures de 0,9 % du Pib à l’objectif fixé pour décembre 2018. La hausse des prix mondiaux du pétrole, couplée au maintien de la stabilité des prix de l’énergie au niveau intérieur, continue à peser sur les dépenses courantes, et un financement élevé de SN La Poste par le Trésor a encore contribué à une situation budgétaire très difficile. Cela a conduit à une accumulation d’obligations non remplies envers le secteur de l’énergie et à des impayés vis-à-vis de fournisseurs et autres opérateurs économiques. Pour atteindre les objectifs budgétaires fixés pour décembre 2018 dans le cadre du programme de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe), des efforts budgétaires considérables seront nécessaires. Les autorités ont accepté de réduire sensiblement les dépenses d’équipement financées sur ressources intérieures qui ne sont pas urgentes et les dépenses courantes hors salaires afin de respecter l’enveloppe budgétaire convenue».

La perfusion de la Poste et autres dépenses crèvent budget

Selon les spécialistes de la croissance économique du Fmi : «Pour limiter les pressions sur le budget et les risques pesant sur l’achèvement de la revue, les autorités ont accepté de renforcer sensiblement la gestion des finances publiques en limitant de manière permanente le financement de SN La Poste par le Trésor et en cessant d’utiliser diverses lettres budgétaires qui engagent l’administration centrale pour ce qui est de dépenses au-delà de l’exercice en cours ou de dépenses exécutées en dehors du budget».

Dans un document transmis à la presse, il fait mention de ceci: «La plupart des réformes structurelles pour la septième revue ont été mises en œuvre. Cependant, des retards ont été observés dans la mise en place du paiement des impôts au moyen des téléphones portables, et un progrès limité a été accompli dans la mise en œuvre du plan d’actions visant à réduire les dépenses fiscales».

Nonobstant tout cela, indique le document: «Le projet de loi de finances 2019 cadre avec l’objectif de déficit budgétaire de 3 % du Pib fixé à l’échelle de l’Uemoa. Cependant, l’atteinte de cet objectif représente un défi étant donné la faiblesse récente des recettes et l’incidence négative de la persistance des prix mondiaux élevés du pétrole sur les finances publiques».

Une bonne stratégie de gestion de la dette s’impose

Sur le moyen terme, les autorités doivent établir une stratégie en matière de politique fiscale et d’administration des recettes qui permettra d’atteindre à moyen terme l’objectif de 20 % fixé par l’Uemoa pour le ratio recettes fiscales sur Pib. Elles doivent aussi mettre en place un cadre de gestion de la richesse pétrolière et gazière conforme aux meilleures pratiques internationales et visera à limiter la procyclicité de la politique budgétaire. La stratégie de gestion de la dette doit viser à accroître la part de la dette intérieure dans le total de la dette et à recourir à des emprunts concessionnels autant que possible.

Enfin, fait savoir le chef de mission: «La deuxième phase du Plan Sénégal Émergent (Pse) s’attaque aux obstacles structurels à la pérennisation de la croissance vigoureuse qui a été enregistrée récemment». Il a enfin précisé que: «La septième revue du programme Ispe devrait être examinée par le conseil d’administration du Fmi en janvier 2019.»

CROISSANCE ECONOMIQUE DU SENEGAL : Plus de 6% en 5 années consécutives

Le Fonds monétaire international (FMI) s’est aussi félicité des progressions du Sénégal en matière de croissance économique. Ainsi selon ses services: «La croissance devrait rester vigoureuse en 2018. Elle devrait dépasser de 6 % pour la cinquième année consécutive, portée par l’investissement public et privé. La croissance est forte dans les secteurs de la construction et des services, mais a été freinée, dans le secteur agricole par une pluviométrie tardive. L’inflation sur la période de 12 mois prenant fin en septembre était inférieure à 1 % et devrait rester faible pour le reste de l’année 2018».
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