Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Transparence présidentielle 2019: L’Ums dans les starting-blocks
Publié le mardi 30 octobre 2018  |  Enquête Plus
Table
© aDakar.com par MC
Table ronde sur la situation de la Justice au Sénégal
Dakar, le 29 mars 2018 - Une table ronde sur: "La justice au Sénégal: état des lieux et réformes", s`est tenue à Dakar. Des juristes, des magistrats, des avocats et des acteurs de la société civile ont pris part à cette importante rencontre d`échanges. Photo: Souleymane Téliko, président de l’Ums
Comment


L’Union des magistrats sénégalais tient à l’organisation d’élections transparentes. Dans cette optique, elle compte armer ses membres qui seront amenés à trancher tout contentieux relatif aux élections.

C’est une démarche inédite. Pour la crédibilité de l’élection présidentielle de 2019, il faudra aussi compter sur l’implication active de l’Union des magistrats sénégalais (Ums). Les amis de Souleymane Téliko comptent prendre les devants pour aider à la tenue d’un scrutin libre, transparent, sincère et apaisé. Dans ce combat, l’Ums ne sera pas seule. Elle est, en effet, avec l’Usaid et d’autres segments de la société civile. Avec ces derniers, elle va d’ailleurs lancer son projet dans le cadre de la présidentielle à venir, les 13 et 14 novembre prochains, à l’hôtel King Fahd Palace. ‘’Sensibiliser l’opinion sur les différents aspects de l’intervention des magistrats dans le processus électoral’’. Tel est un des objectifs phares de l’organisation. Mais pas que ça !

En effet, en sus de la sensibilisation de l’opinion, il s’agira aussi, nous informe-t-on, de ‘’rappeler le rôle, la place et les responsabilités de tous les organes impliqués dans le processus électoral, avec un accent particulier sur les autorités juridictionnelles’’.

A ce titre, aucun segment de la justice ne sera épargné par ce ‘’ndeup’’ judiciaire et citoyen, si l’on se fie toujours à nos interlocuteurs. Conseil constitutionnel, Cour suprême, Cour d’appel, tribunaux de grande instance… tous seront passés au crible.

Ainsi, à l’orée de ce scrutin décisif pour l’avenir de la démocratie sénégalaise, l’association des magistrats sénégalais ne veut pas rester en marge. Elle compte pleinement jouer sa partition en armant ses membres, composante essentielle dans le processus électoral. D’après toujours nos sources, ce projet, financé par l’Usaid, renferme plusieurs aspects. D’une part, il y a le volet renforcement de capacités des magistrats à travers 20 sessions de formation organisées dans tous les cinq ressorts que compte le Sénégal. D’autre part, il y aura le volet renforcement des moyens logistiques par l’octroi notamment d’ordinateurs aux différentes cours d’appel. Après avoir formé et équipé ses membres, l’Ums compte les sensibiliser sur l’exigence d’‘’un traitement objectif et, en toute indépendance et rigueur, dans le respect de la loi, de tous les contentieux relatifs aux élections’’.

Dans ce contexte marqué par des suspicions en tout genre, force est de constater qu’une telle initiative peut contribuer à ramener plus de quiétude et de sérénité chez les plus sceptiques qui doutent déjà de la fiabilité du processus électoral.

L’Union des magistrats sénégalais s’engage à veiller à la mise en œuvre des propositions qui seront issues du conclave pour assurer à tous les acteurs que la justice veillera au bon déroulement et au traitement de tous les contentieux susceptibles de se poser. Dans le même sillage, elle informe de la mise en place d’un système de suivi et de veille sur le traitement du contentieux électoral.

Pour la mise en place d’un système de suivi et de veille sur le traitement du contentieux électoral

Mais, au-delà de ses membres, l’organisation, à l’instar de ses partenaires, invite tous les acteurs impliqués dans le processus électoral : pouvoirs publics, organisations de la société civile, observateurs, citoyens, ‘’à s’impliquer dans des stratégies d’actions au profit de la paix et de la sécurité’’. D’où l’importance, selon les organisateurs, de l’atelier de lancement.

A cette occasion, les magistrats veulent sensibiliser les protagonistes sur les sources potentielles du contentieux électoral, ainsi que les voies et moyens de les prévenir et de les traiter dans le respect de la légalité.

Près de 50 personnes sont attendues à cet atelier de travail. ‘’En raison des objectifs visés, seront particulièrement ciblées les chefs de juridiction et les magistrats intervenant directement dans le processus électoral (Commission de recensement, juridiction de traitement des protestations, proclamation de résultats électoraux). Ce sont tous ceux qui prennent part, à quelque titre que ce soit, à l’élection’’, lit-on dans un document. Sont également conviés les représentants du ministère de l’Intérieur et de ses démembrements, de la Cena, du Cnra, du réseau des journalistes, des organisations de la société civile, des représentants des partenaires techniques et financiers... Les magistrats, à travers différents panels, vont passer en revue tout le processus électoral : ‘’Du parrainage à la proclamation des résultats... Il s’agira de fournir aux participants tous les outils nécessaires à la prévention et au traitement judiciaire du contentieux électoral.’’
Commentaires