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Sénégal: Quand Cheikh Tidjane Gadio rejoint la galaxie Macky Sall
Publié le vendredi 26 octobre 2018  |  Le360 Afrique
Ex-ministre
© Autre presse par DR
Ex-ministre sénégalais, Cheikh Gadio
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L’ancien chef de la diplomatie sénégalaise, Cheikh Tidjane Gadio soutiendra Macky Sall à prochaine présidentielle. Le Mouvement Panafricain et Citoyen – Luy Jot Jotna (Mpcl), son parti, vient de l’annoncer. Le président sortant du Sénégal étend ainsi son influence et agrandit sa galaxie.
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Après avoir «pêché» le maire de Parcelles Assainies, Moussa Sy, et le leader du LDR/Yessal, Mamadou Diagne Fada, Macky Sall enrôle à présent Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères. Le bureau politique du Mouvement Panafricain et Citoyen, le parti de Gadio, vient de le confirmer.

Le Directeur du Coud, Cheikh Oumar Hanne, avait annoncé le soutien de Cheikh Tidiane Gadio à Macky Sall à la présidentielle de février 2019. Certains observateurs politiques en doutaient, tellement cela paraissait improbable. Mais l’information est à présent avérée avec le communiqué que vient de faire le bureau politique du Mpcl.

Tout comme la « transhumance politique » de Moussa Sy, le maire de Parcelles Assainies, qui a tourné le dos à Khalifa Sall, le maire de Dakar révoqué, pour s’allier à Macky Sall, cette nouvelle du soutien de Gadio à l’actuel chef de l’Etat parait étonnante.

A noter que Macky Sall avait déjà réussi à convaincre des dirigeants des formations politiques aussi bien structurés que le Parti socialiste (Ps), le Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), et la Ligue démocratique mouvement pour le parti du travail (LD/Mpt), à le rejoindre.

D’autres leaders politique comme Modou Diagne Fada, ancien Premier ministre sous Abdoulaye Wade, Souleymane Ndéné Ndiaye, et l’ancien ministre de la Jeunesse, Aliou Sow ont fini, eux aussi, par suivre l’actuel Chef de l’Etat.

Cette vague de « transhumance » des hommes politiques réputés intraitables, vers l’Alliance pour la république (APR), le parti de Macky Sall continue à déferler à 4 mois de la prochaine élection présidentielle, qui aura lieu le 26 février 2019. Et ce fait suscite moult interrogations chez la plupart des Sénégalais.

Abdoulaye Wade avait donné une réponse à cette question après l’échange épistolaire entre lui et le député Madické Niang, ancien président du Groupe parlementaire Liberté et Démocratie, à propos de la candidature de Karim Wade à la présidentielle de 2019.

« Les pressions qu’exerce Macky Sall sur Madické Niang sont irrépressibles au point que notre ami accepte le suicide politique », avait-il dit en expliquant les raisons qui ont poussé Madické Niang à se proposer comme candidat du Parti démocratique Sénégal (PDS) à la place de son fils, Karim Wade.

Un retour sur le passé politique de Macky Sall au sein de Parti démocratique sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade, permet de comprendre pourquoi des leaders de l’opposition le sous-estiment encore. En effet, Macky Sall use de l’influence de certains cadres du PDS pour pouvoir les nommer à des postes de responsabilité.

L’autre fait est que Macky Sall doit énormément à Abdoulaye Wade, qui l’a pratiquement imposé au sein du PDS en lui donnant les plus importants postes de responsabilité après celui de Chef d’Etat. Il a ainsi été, tour à tour, ministre de l’Intérieur, Premier ministre et président de l’Assemblée nationale avant de quitter le PDS pour former son parti, Alliance pour la république (APR).

A la surprise de ceux qui lui ont participé à son ascension politique, Macky Sall a franchi un à un, tous les paliers, ses talents de fin homme politique, de calculateur et de manipulateur ne sont plus à démontrer.

Il n’hésite pas à faire poursuivre ses opposants par la justice en prétextant de l’enrichissement illicite et à activer l’article 80 pour démanteler certains partis politiques et favoriser ainsi une «transhumance» massive. Il s’est toujours débrouillé pour totalement neutraliser ses alliés au sein de « Benno Bokk Yakar » comme le PS, le PIT, la LD/Mpt, et l’AFP. Aujourd’hui, la Justice et le Législatif ne sont plus que des instruments qui lui permettent de dérouler tranquillement sa politique.

Le pouvoir absolu dont il jouit actuellement sur les institutions de l’Etat, sur ses alliés au sein de « Benno Bokk Yakar », ne garantissent certainement pas à Macky Sall une victoire à la prochaine présidentielle. Mais ses adversaires politiques auraient tort de continuer à le sous-estimer...
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