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Sud Quotidien N° 6286 du 11/4/2014

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Affaire Hissène Habré et compagnie: La défense dénonce une «tricherie et escroquerie judiciaire»
Publié le vendredi 11 avril 2014   |  Sud Quotidien


Hissène
© Autre presse par DR
Hissène Habré


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Face à la presse hier, jeudi 10 avril, les avocats de l'ancien président tchadien, Hissène Habré, ont qualifié le procès de leur client d'une «tricherie et d'une escroquerie judicaire». C'est d'ailleurs pour cette raison, ont-ils dit, que Habré persiste dans son silence face aux questions de l'instruction.

Me El Hadj Diouf a qualifié le procès de l’ancien président Hissène Habré de «tricherie» judiciaire tout en déplorant l’attitude des organisations de défense des droits de l’homme face à ce procès. «C’est la plus grande tricherie de tous les temps, la plus grande escroquerie judiciaire de tous les temps orchestrée et orientée par des Ong corrompues telles Human Rights watch, la Raddho, Amnesty internationale et autres activistes des droits de l’hommistes qui n’ont jamais élevé la voix contre les nombreuses violations des droits de Habré», s’est désolé Me El Hadj Diouf qui s’expliquait hier, jeudi 10 avril, lors de la conférence de presse des avocats de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, à Dakar.

Me Diouf a dénoncé le mutisme des Ong de défense des droits de l’homme affirmant qu’il s’agit d’un procès politique ciblé. Il a d’ailleurs noté que pour ces Ong qui sont censées défendre les droits de l’homme, Habré n’a pas de droits. «Il n’a même pas le droit à la présomption d’innocence, il n’est pas un être humain. On bloque ses comptes alors qu’il n’est pas poursuivi pour des crimes économiques. On lui construit une prison pour qu’il puisse y séjourne et jusqu’à sa mort. Et personne n’élève la moindre voix pour dénoncer cette attitude, cette condamnation qui ne dit pas son nom». Et d’ajouter: «trop c’est trop. Devant la lâcheté des hommes, la cupidité, notre pays n’a pas réagit et accepte d’être humilié devant la face du monde».

Abondant dans le même sens, les conseils de l’ancien président tchadien sont revenus sur le silence de dernier devant les questions du juge d’instruction. Ils rappelé que cette attitude résulte du fait que Habré ne reconnait pas la légitimité des Chambres africaines extraordinaires (CAE). «Hisséne Habré avait déjà fait une déclaration une première fois disant qu’il ne reconnaissait pas les chambres africaines extraordinaire. Il ne reconnaissait pas l’accord de traité liant le Sénégal à l’Union africaine et qui a permis la mise en place des CAE, donc toutes ces procédures judiciaires», a indiqué Me Cheikh Ndiaye.

Selon lui, il y a des actes politiques qui ont été posés dans le seul but de condamner Hissène Habré. «Ce qui se passe dans cette mascarade c’est qu’on a mis la charrue avant les bœufs c'est-à-dire la construction d’une prison avant même que la personne présumée innocente soit interpellée. Ce qui traduit une volonté politique manifeste de condamner Habré», a-t-il martelé.

Poursuivant son argumentaire, il a mentionné que le président de la République lors d’un voyage à Paris avait déclaré que Habré sera jugé. «Ne s’agit-il pas dans ce cas d’un engagement qu’il avait déjà pris devant les autorités de ce pays», s’est interrogé Me Ndiaye. Et, pour conclure, il a laissé entendre que le ministre de la justice Me Sidiki Kaba n’a pas hésité de qualifier Hissène Habré de «bourreau» alors qu’il est toujours présumé innocent.

L’ancien président tchadien Hissène Habré et cinq autres de ses coaccusés tchadiens sont inculpés pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de tortures. Il s’agit, en plus de l’ancien président tchadien, de Guihin Korï, ancien directeur de la DDS (Direction de la documentation et de la sécurité), Saleh Younouss, lui aussi ancien directeur de la DDS, Abakar Torbo Rahama, ancien régisseur du service pénitentiaire, Mahamat Djibrine dit ‘’El Djonto’’ ancien coordonnateur de la DDS et Zakaria Berdei, ancien conseiller spécial à la sécurité de la présidence de la République.

Sur les six, seul trois maintenu en détention préventive à savoir Hissène Habré au Sénégal et deux autres au Tchad, dont les Chambres africaines extraordinaires ont introduit une demandé le transfèrement au Sénégal, au nom de la coopération judiciaire signée entre les deux pays. Toutefois, un mandat d’arrêt international est lancé contre les trois autres qui se serait établis dans des pays limitrophes.

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