Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Candidat à la candidature à la Présidentielle de 2019 contre la volonté de Me Wade: Madické Niang, face à de nombreux défis
Publié le jeudi 11 octobre 2018  |  Sud Quotidien
Abdoulaye
© aDakar.com par SB
Abdoulaye Wade chez Khalifa Sall pour présenter des condoléances
Dakar, le 09 septembre 2017 - L`ancien président de la République Abdoulaye Wade s`est rendu chez la famille de Khalifa Sall, à Grand-Yoff, pour présenter ses condoléances suite au rappel à Dieu de Bouya Sall, grand-frère du maire de Dakar. Photo: Me Madické Niang, président du Groupe parlementaire des "Libéraux et démocrates"
Comment


Décidé à se positionner comme le Plan B à la candidature de Karim Wade pour le Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Madické Niang semble définitivement se lancer pour la succession du président Macky Sall. La réponse servie avant-hier, mardi 9 octobre dernier, à Me Abdoulaye Wade en dit long. Toutefois, le chemin vers la présidentielle pour le désormais ex-Président du groupe parlementaire «Liberté et démocratie» ne sera pas sans embûches et autres défis à relever.

Candidat à la succession du président Macky Sall, lors de la présidentielle de 2019, en dépit du refus du Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, qui ne veut pas entendre parler de Plan B à la candidature de son fils Karim Wade, le désormais ex-Président du groupe parlementaire «Liberté et démocratie» aura fort à faire pour crédibiliser sa candidature. Tout d’abord, l’un des premiers défis à relever pour Me Madické Niang, c’est de rassembler autour de sa candidature tous les responsables et militants du Pds, sans oublier les partis alliés du Pds qui pensent comme lui à un nécessaire Plan B pour le parti en 2019. Un défi qui n’est pas des moindres quand on connait le sort qui est toujours réservé par le “Pape du Sopi“ à tous ceux qui ont tenté de le défier, ou osé laisser paraitre des ambitions de lui succéder à la tête du parti, en lieu et place de son fils Karim Wade, à qui il semble réserver le fauteuil. Des leaders comme Idrissa Seck, Macky Sall, Pape Diop, Aïda Mbodj, Souleymane Ndéné Ndiaye, ou encore Modou Diagne Fada, sans oublier Pape Samba Mboup et Farba Senghor, ne diront pas le contraire. Presque tous ont été accusés soit de trahison, soit de connivence avec le régime actuel, si ce n’est encore d’avoir reçu des pots de vin pour «déstabiliser» le Pds. Le risque de se faire dénigrer est pesant.

LA BATAILLE POUR L’ELECTORAT DE TOUBA

L’autre défi majeur pour le «mouride indéfectible», considéré comme l’ambassadeur du pouvoir libéral à Touba, d’autant plus que tout au long du magistère de Wade, il a été à toutes les négociations entre Dakar et Touba, est de rallier l’électorat mouride à sa cause, au détriment du candidat de Me Wade. Cela, d’autant plus que d’aucuns estiment qu’entre Me Wade et Touba, c’est une complicité que les réalisations du chef de l’Etat Macky Sall n’arriveront pas à faire vaciller. Son appartenance à cette confrérie, mais aussi sa constance en tant que mouride, sans oublier les réalisations qu’il a eu à faire lorsqu’il occupait le fauteuil présidentiel, en seraient les causes. Toutefois, à ne pas perdre de vue que parmi les députés et conseillers locaux signataires de la lettre réclamant à Me Wade une alternative à la candidature de son fils, figurent en bonne place des responsables politiques du Pds à Touba. D’ailleurs, la tête de liste de Wattu Senegaal à Mbacké, lors de l’élection législative dernière, Cheikh Mbacké Bara Doly, ses collègues députés de Touba, Sokhna Astou Mbacké et Moustapha Diop, sans oublier Serigne Assane Mbacké, responsable du mouvement «Appel 221», sont tous estampillés pro-Me Madické Niang.

LE RETARD DANS LA COLLECTE DE PARRAINS

Comme autre challenge à relever pour Me Madické Niang, c’est la collecte de parrainages pour sa candidature. En effet, l’ancien ministre de la Justice sous Wade ne va se lancer dans la collecte de parrains qu’après plus d’un mois du top départ, marqué par la distribution des fiches de collecte par la Direction générale des élections (Dge), le 27 août dernier. Les coalitions et autres formations politiques ou les indépendants sont, depuis lors, de plain-pied dans la campagne de collecte. Encore que certaines coalitions, à l’image de la mouvance présidentielle qui mise sur plus de 3 millions de signatures, ont fixé la barre très haute, dépassant de loin le quota requis d’au moins 0,8%, soit 53.457 signatures en valeur absolue, et d’au plus 1%, à savoir 66.820 électeurs en valeur absolue. Dans un corps électoral estimé à ce jour à 6.682.075 inscrits, donc non extensible à souhait. Autre chose, Me Madické Niang doit aussi rassembler pas moins de 2000 signatures dans au moins 7 régions du Sénégal. Cela, alors qu’il n’y a, à peu près, que 8 régions à grand bastion électoral dans le pays, déjà prises d’assaut par les concurrents au fauteuil. Ce qui rend périlleux et jonché d’embûches le chemin emprunté par la robe-noire politique.

Jean Michel DIATTA
Commentaires