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Détention d’Assane Diouf et de Cheikh Gadiaga: Leurs avocats crient à l’arbitraire
Publié le jeudi 11 octobre 2018  |  Enquête Plus
Me
© Autre presse par DR
Me El Hadji Diouf
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En prison depuis plusieurs mois, leurs avocats se sont prononcés hier sur leurs conditions de détention. Et selon Mes Clédor Ciré Ly et El Hadj Diouf, leurs clients, en l’occurrence Assane Diouf et Cheikh Gadiaga, font l’objet d’une détention arbitraire.

‘’J’accuse’’. Cette fois, ce n’est pas Emile Zola qui s’adresse aux autorités françaises. Mais il s’agit plutôt de Me Clédor Ciré Ly qui indique que ses deux clients, Assane Diouf, poursuivi pour injures publiques, et Cheikh Mbacké Gadiaga, pour extorsion de fonds et de chantage, sont détenus arbitrairement. En effet, la robe noire était hier en conférence de presse, en compagnie de son collègue El Hadj Diouf, pour faire une mise au point sur les affaires concernant ses clients. Ciré Clédor Ly n’a pas manqué de fustiger la justice sénégalaise. Il avance qu’il existe des injustices commises par des acteurs judiciaires au détriment des justiciables. Ce faisant, il indique que c’est cette iniquité qui a entrainé la situation des principaux concernés, en l’occurrence Assane Diouf et Cheikh Gadiaga. Il affirme ainsi que les deux ‘’sont de potentielles victimes du parquet de la République qui multiplie les arrestations et se trouve responsable de toutes les longues détentions et de l’engorgement des prisons’’.

Selon l’avocat, Assane Diouf fait office de détention arbitraire. ‘’Le Comité des Droits de l’homme des Nations Unies, dans un avis célèbre, a décidé que toute détention, au-delà de la durée fixée par la loi nationale, devient arbitraire’’, affirme-t-il. Il estime que c’est l’Etat de droit qui a été remis en cause. Ce faisant, aux dires de Me Ly, tous les appareils judiciaires ont été avertis. Ainsi, il accuse l’Exécutif d’être derrière cette affaire. ‘’Face à cette inertie des autorités, nous sommes en mesure de penser qu’il y a, comme à l’accoutumée, une immixtion de l’Exécutif qui est l’instigateur de toutes ces violations’’, argue-t-il.

Lui emboitant le pas, Me El Hadj Diouf estime qu'Assane Diouf est un otage de l’Etat. ‘’Aucune plainte, aucun plaignant, aucune partie civile n’est mentionné dans le dossier et on va à l’instruction ; c’est déplorable. Assane a toujours assumé ses propos. Il a injurié, dit-on, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, porte-parole des mourides. Mais ce dernier dit qu’il n’a pas porté plainte. Malgré tout, Assane a été arrêté’’, indique Me Diouf. Poursuivant sa plaidoirie, l’avocat renseigne que l’instruction, c’est pour approfondir une enquête et qu’‘’Assane sera relaxé purement et simplement devant la juridiction des jugements’’.

Reprenant la balle au rebond, Me Ly n’a pas manqué de dénoncer les conditions de détention de son client. ‘’Assane Diouf a été maltraité à la prison. Sa jambe a été fracturée par des gardes pénitenciers. Après ses graves blessures, il avait été ignoré trente jours durant, dans sa souffrance, avant qu’on ne commence son traitement. Il est jeté dans une cellule isolée dans laquelle il frise la folie, sous prétexte de protection de sa personne’’, renseigne-t-il.
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