Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Meurtre de Mariama Sagna, militante de Pastef: Le procureur écarte la thèse du “crime politique“ et confirme le viol
Publié le mercredi 10 octobre 2018  |  Sud Quotidien
Amadou
© Autre presse par DR
Amadou Seydi, procureur du Tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye
Comment


Le meurtre de Mariama Sagna ne revêt aucune connotation politique. Le Procureur du Tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye, Amadou Seydi, est formel. En Conférence de presse hier, mardi 9 octobre 2018, un peu plus de 48 heures après l’assassinat de la militante de PASTEF, le samedi 6 octobre à son domicile vers 23 heures, après un meeting de son parti, il précise que Mme Sonko Sokhna Mariama Sagna est morte «à la suite d’une asphyxie-mécanique par strangulation». Aussi confirme-t-il le viol et l’arrestation d’un charretier, l’autre en fuite étant activement recherché par la Gendarmerie.

L e Procureur du Tribunal de grande instance de Pikine Guédiawaye a fait face à la presse, hier mardi, pour faire le point sur l’évolution de l’enquête sur le meurtre de la militante de PASTEF, Mme Sonko Mariama Sagna à Keur Massar. Selon Amadou Seydi, ce sont deux charretiers nommés Ousseynou Diop et Saliou Boye, affrétés pour le transport des meubles chez la victime, qui ont commis le crime. Si l’on se fit au rapport partiel de l’enquête présenté par le Procureur de Pikine, les faits remontent juste à la fin de la manifestation politique du leader de PASTEF, le soir du 07 octobre à Keur Massar. «Aux environs de 23 heures, ces derniers ont embarqués les meubles à bord de leur charrette pour les ramener chez la victime.

A leur arrivée, ils ont trouvés Mariama Sagna à moitié nue dans sa chambre en train de se dévêtir. Les mis en cause l’ont donc attaqué et l’ont violée, tout en l’étranglant pour l’empêcher de crier, causant ainsi son décès», fait savoir le Procureur qui soutient qu’Ousseynou Diop et Saliou Boye ont subtilisé un poste téléviseur et un téléphone portable appartenant à la victime, avant de quitter le lieu du crime. Revenant sur les circonstances de l’arrestation du premier suspect, suites aux investigations menées par les éléments de la Gendarmerie de Keur Massar, appuyés par la Section de Recherches de Dakar qui a abouti à l’arrestation d’Ousseynou Diop, il révèle que ce dernier a affirmé avoir participé au crime. «Il a expliqué s’être contenté de maîtriser la victime par les jambes pour permettre à Saliou Boye de commettre le viol. Le mis en cause à révéler que c’est ce dernier qui a étranglé Mariama Sagna», renseigne Amadou Seydi. Sur le cas du matériel volé, le Procureur note que «le poste téléviseur a été remis à Khadim Gueye qui habite Keur Massar. Arrêté et entendu, celui-ci a soutenu avoir rendu l’appareil a Saliou Boye qui l’a confié ensuite à sa maman, Fatou Binetou Thiam, établie à Niakoulrab», rapporte le procureur qui soutient que la perquisition sur les lieux a permis de retrouver la télé dans la chambre de cette dernière a Niakoulrab

UN SUSPECT ET DEUX «COMPLICES» PLACEES EN GARDE, LE SECOND MEURTIER LOCALISE A KAOLACK

L’autre élément de l’enquête révèle que le second suspect est toujours en fuite et serait repéré aux dernières nouvelles à Kaolack. Les unités de la Gendarmerie de la région sont en alerte et devraient procéder incessamment à son arrestation. En attendant, actuellement trois personnes sont placées en garde à vue dans le cadre de cette affaire; il s’agit du charretier Ousseynou Diop et des personnes qui ont gardé le téléviseur comme Khadim Gueye et la dame Fatou Binetou Thiam. Un autre point de l’enquête sur lequel le Procureur a tenu à se prononcer, c’est celui des sur les allégations de crime politique. Selon lui, le crime n’a rien de politique. «Il y a lieu de préciser que cette affaire ne revêt aucune connotation politique et il ressort du Certificat de genre de mort, établi le 09 octobre 2018 au nom de Mariama Sagna, qu’elle est décédée à la suite d’une asphyxie mécanique par strangulation et la présence de signe d’agression sexuelle est notée», conclut le Procureur de Pikine au Tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye, Amadou Seydi.
Commentaires