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Concrétisation PSE: Premier ministre prône la patience
Publié le mardi 9 octobre 2018  |  Enquête Plus
Mahammed
© Présidence par DR
Mahammed Boun Abdallah Dionne tient son nouveau gouvernement
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Après un quinquennat de mise en pratique, le Plan Sénégal émergent (Pse) réfléchit sur comment amorcer le deuxième volet du référentiel des politiques publiques. Le Pm estime qu’il faut patienter avant de percevoir la véritable portée de ce plan.

La valorisation du capital humain. C’est ce que la Cellule de contribution au Pse (Ccpse) compte apporter comme pierre à la concrétisation de la politique publique au Sénégal. Devant le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, ce samedi, cette structure regroupant une douzaine d’associations islamiques s’est réjouie d’avoir été impliquée pour la réussite du Plan Sénégal émergent (Pse). ‘‘Nous serons d’un apport décisif dans la vulgarisation du Pse et de son appropriation par les populations pour lesquelles il est destiné’’, a déclaré Dr Momar Kane, le leader de la cellule. Le chef du gouvernement veut justement profiter de la proximité de ces ‘‘religieux’’ avec la population pour qu’ils contribuent à développer le capital humain. ‘‘Le Pse, ce n’est pas seulement le Ter, les routes ou les infrastructures. C’est aussi un plan dont la vision puise fortement dans des valeurs comme l’éthique’’, a-t-il déclaré.

D’ailleurs, la rencontre a été une leçon de patience sur les retombées de ce plan qui est le référentiel des politiques publiques au Sénégal, depuis 2013. M. Dionne a insisté sur le fait que la vraie portée du Pse pourra être perçue en 2035, date de son échéance finale, même si certains bénéfices commencent à tomber. Le chef du gouvernement estime qu’il faut du temps pour la transformation structurelle de l’économie sénégalaise. ‘‘A cette date, Macky Sall ne sera plus président de la République. Le ‘joni-joni’ n’est donc pas la meilleure solution, comme si la vie devait commencer et finir aujourd’hui même. Même pour le pétrole et le gaz, les projections profiteront aux générations futures. C’est sûr que les contemporains vont en bénéficier, mais les retombées de toutes ces politiques et programmes sont pour l’avenir’’, a professé M. Dionne. Aussi, a-t-il exhorté à plus de sens du sacrifice et d’endurance pour faire traverser au pays cette phase.

Loin d’un aveu d’échec, le Pm estime que pour palper les réalisations actuelles du Pse, ‘‘il ne faut pas considérer le doublement des rendements agricoles’’, mais constater et reconnaitre les nombreux ‘‘défis relevés dans le domaine de la paix et de la sécurité ainsi que l’inclusion sociale avec le programme des bourses familiales’’. Après une mise en pratique pour 2014-2018, le Pse, qui amorce son 2e tournant pour 2019-2023, a théorisé le passage à l’échelle en mai dernier.

Financement phase II du Pse pour décembre 2018

Les défis et contraintes ont été identifiés dans la formulation de la stratégie pour mettre à bien ce référent des politiques publiques adopté depuis 2013, en remplacement du programme Yonnu Yokkuté. Pierre Ndiaye, le directeur général de la Planification et des Politiques économiques (Dgppe), représentant le ministre Amadou Ba, a trouvé que la première phase du plan a été convaincante. ‘‘Il convient de noter que des résultats probants sont enregistrés en termes de santé, de protection sociale et notamment de croissance économique, avec un taux supérieur à 6 %, ces dernières années’’, a-t-il déclaré.

Le chef du gouvernement s’est montré également optimiste pour le deuxième volet qui commence dès décembre 2018, par la recherche du financement du Plan d’action prioritaire n°2. ‘‘Le groupe consultatif doit chercher des financements extérieurs avec les partenaires au développement habituels du pays que sont la Bid, la Bad, le Fmi, la Bm, ainsi que les pays amis. L’Etat du Sénégal financera à hauteur de 50 %’’, a déclaré Mahammed Dionne.

En théorisant la phase II, les autorités, les partenaires au développement et la société civile avaient décelé, entre autres, l’inefficacité des investissements publics, la faible valorisation du capital humain, la faible sophistication des produits exportés, le faible accès à l’énergie en milieu rural, la problématique de l’emploi des jeunes, à la persistance de la pauvreté, à l’insuffisance du financement privé dans les projets de type Ppp, à la complexité du système fiscal, le déficit d’infrastructures... comme goulots d’étranglement au Pse.

‘‘Si nous voulons réussir le pari de l’émergence, nous devons, entre autres, mettre l’accent sur l’accumulation du capital humain, le relèvement de la productivité totale des facteurs, la résilience des populations face aux effets du changement climatique, la promotion de l’équité et l’égalité de genre, la recherche et l’innovation, la gouvernance dans toutes ses dimensions et la lutte contre la pauvreté’’, avait déclaré Pierre Ndiaye.

OUSMANE LAYE DIOP
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