Le Comité de normalisation du basketball (CNBS) a justifié le non-paiement des frais de rééducation de la basketteuse Mame Diodio Diouf par la "fraude manifeste" qui caractérise les justificatifs produits par la joueuse, a déclaré son président Serigne Mboup.
"Après réception d’un chèque de 3,5 millions francs de la Délégation générale à la solidarité nationale, nous avons demandé des justificatifs et les coordonnés bancaires de la clinique, et en lieu et place nous avons reçu des documents faux" a expliqué M. Mboup qui tenait un point de presse.
Il a brandi les documents reçus de la joueuse, soulignant que les factures présentées comportent des surcharges et le compte bancaire fourni pour le virement n’est pas celui de la clinique qui a prodigué les soins, mais celui d’une tierce personne.
"Au regard de ces éléments et compte tenu que la somme qu’on devait lui verser est de l’argent public, nous avons estimé devoir garder le montant dans nos compte jusqu’à production de documents ne souffrant d’aucune contestation", a soutenu le président du CNBS.
Mame Diodio Diouf, qui s’était blessée lors de l’Afrobasket féminin 2013, a été opérée avec succès et suit des séances de rééducation en Italie.
A son installation et conformément à une décision antérieurement prise par la Fédération sénégalaise de basket, le CNBS a décidé de lui "verser une indemnité mensuelle de 500.000 francs et de faire prendre en charge par une structure ses frais de rééducation" a précisé Serigne Mboup.
Il a dit qu’il refusait de payer les frais de rééducation "dans des conditions nébuleuses" et a révélé avoir "mis au courant les autorités des anomalies décelées dans les justificatifs".
Toutefois, le président du CNBS s’est gardé d’étaler cette affaire sur la place publique pour protéger la joueuse.
Mame Diodio Diouf qui a vu son contrat avec un club suisse non homologué du fait de sa blessure contractée sous les couleurs de l’équipe nationale, a "déjà reçu par nos soins l’indemnité mensuelle de 500.000 francs qu’un partenaire du CNBS lui verse".
Mais, l’internationale sénégalaise de basket ne pourra solder le coûts des soins de rééducation que si elle présente des documents authentiques, a ajouté Serigne Mboup.
