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Finance islamique : l’AIIF joue sa partition au Sénégal (directeur)
Publié le jeudi 4 octobre 2018  |  Agence de Presse Africaine
Mouhamadou
© Agence de Presse Africaine par DR
Mouhamadou Lamine Mbacké, président de l’Institut africain de la finance islamique
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Dakar (Sénégal) Par Oumar Dembélé - Le président directeur général de l’Institut africain de finance islamique (AIIF, sigle anglais), le Sénégalais Mouhamadou Lamine Mbacké, a déclaré mercredi à Dakar, que sa structure, créée il y a près d’une décennie, « est vraiment en train de jouer son rôle » dans son pays, malgré des débuts difficiles.

« Mon objectif au niveau local, de par la formation et le conseil, était de booster cette industrie (finance islamique) avec le support de l’Etat et de celui des industries. Ça n’a pas été le cas tout de suite, mais je pense que maintenant les acteurs économiques ont compris et l’AIIF est vraiment en train de jouer son rôle », a indiqué le fondateur de l’AIIF dans un entretien avec APA, rappelant que l’idée de la création de l’AIIF est survenue à la suite d’un voyage en Malaisie, en 2006.


« J’ai vu que c’est un pays pilote dans le domaine de la finance islamique. Et j’ai vu qu’ils avaient créé un institut de finance islamique appuyé par l’Etat et par l’industrie pour développer la finance islamique. Et ils ont beaucoup de résultats », a indiqué M. Mbacké, se réjouissant déjà du parcours de l’AIIF.


« J’ai créé l’institut en 2009. En 2010, on a organisé le premier forum sur la finance islamique avec la présence de la Banque islamique de développement (BID), du président de la République, d’autorités sous-régionales, de la Banque mondiale et du FMI. Et depuis lors, le Sénégal a posé à travers ce forum des objectifs à atteindre dans la finance islamique », a poursuivi ce produit du secteur privé, qui a travaillé 3 ans aux Etats-Unis avant de rejoindre la Citibank Dakar où il flirta d’ailleurs, pour la première fois en 2001, avec la finance Islamique.


Et parmi ces objectifs du Sénégal, « on peut citer les missions du Sukuk qui est un emprunt obligataire conforme à la charia et financé la plupart du temps par des investisseurs des pays du golfe », a renchéri M. Mbacké, rappelant ainsi que son pays « avait émis deux (Sukuk) d’un montant de 250 milliards FCFA ».

Mouhamadou Lamine Mbacké, titulaire d’un MBA de Old Dominion University aux USA en 1995 après une maitrise de Mathématiques et un diplôme européen de 3ème cycle en Management en France, est issu de la confrérie mouride du Sénégal.

Son institut (IAAF), qui se présente comme le premier Institut de finance islamique dans la CEDEAO, vise, selon lui, à « former une masse critique d’experts » en mesure de supporter l’industrie de la finance islamique, mais aussi de « vulgariser » ce concept à travers les forums dans le but d’encourager les politiques étatiques dans ce sens, mais aussi de faire des actions concrètes en créant des institutions.


« Par exemple on vient de créer Taysir Islamic Finance qui sera la première institution de microfinance islamique du pays, avec un capital de un milliard de FCFA », a indiqué le PDG de l’IAAF

ODL/te
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