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Naufrage du “Joola“, 16 ans après: Leçon non sue
Publié le jeudi 27 septembre 2018  |  Sud Quotidien
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© Autre presse
Le naufrage du bateau "Le Joola" a eu lieu dans la nuit du 26 septembre 2002 faisant officiellement 1863 victimes.
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Plus d’une décennie après le naufrage du bateau «Le Joola», les Sénégalais semblent encore ne rien retenir comme leçon de cette tragédie. Entre indiscipline, insouciance, négligence, laxisme et «maslaha» (compromission), entre autres tars, l’on adopte toujours des comportements qui laissent à désirer, oubliant ainsi les soubassements d’une catastrophe maritime jamais égalée dans l’histoire de la navigation maritime.

Le 26 septembre 2002, parti de Ziguinchor, «Le Joola» ne rejoindra jamais Dakar, son port d’attache. Le bateau surchargé de plus de trois fois sa capacité, le nombre normal de passagers autorisé était de 550, avait coulé au large de la Gambie, enregistrant près de 2000 morts et seules 64 personnes y ont survécues. Aujourd’hui, au 16e anniversaire de ce drame, toute la nation sénégalaise se souvient de ce douloureux événement qui l’a marqué… à jamais. Et, après le drame du Joola les Sénégalais en étaient venus au même constat: le laxisme, l’indiscipline, l’insouciance, la négligence et le «maslaha» (compromission), entre autres tars, étaient la source de nos maux. Il fallait alors tirer des leçons du drame, faire une introspection.

C’est ainsi que les jours suivant cette catastrophe, les populations, encore sous le choc, étaient «obligées» d’adopter des comportements beaucoup plus responsables surtout dans le domaine des transports routiers. En atteste, toute la nation répugnait les surcharge dans les transports en communs, finis les bousculades dans les arrêts de bus car tout le monde faisait la queue et attentait tranquillement son tour. Mais, force est de constater que des semaines voire un mois après, ce retour à la normale n’était qu’illusoire. En effet juste un mois environ après cette prise de conscience positive des Sénégalais, le désordre à repris de plus belle manière d’ailleurs. «Chassez le naturel, il revient toujours au galop», a-t-on l’habitude de dire. Conséquence, ces mêmes causes qui ont conduit au naufrage du bateau sénégalais continuent d’être les soubassements des nombreux accidents en mer et autres fleuves et cours d’eau intérieurs, de la circulation, des incendies récurrents au niveau des marchés, etc.

Comme pour nous extirper de nos mauvaises habitudes, le 24 avril 2017, une pirogue qui transportait des collectrices d’huitres a chaviré à Bettenty, dans les iles du Saloum. Le bilan du drame de Bettenty était lourd: sur les 70 passagers, dont seul le conducteur de la pirogue était un homme, 21 d’entre elles ont sombrés dans les eaux. Et encore tant de questions restent sans réponses. En attend une réelle prise de conscience, le mal continue de plus belle dans le domaine du transport. On assiste à une «indiscipline caractérisée» sur les routes, sans aucun respect du Code de la route, encore moins des normes préétablies pour la sécurité des usagers de la route. C’est d’ailleurs ce qui ce qui est à l’origine du nombre impressionnant d’accidents de la route enregistrant plusieurs milliers de victimes chaque année, avec leur lots de pertes en vies humaines (environ plus de 500 morts par an). Deux (02) décès par jour, c’est le triste bilan des accidents routiers au Sénégal pendant ces dix dernières années, a révélé Aly Ngouille Ndiaye l’actuel ministre de l’intérieur, lors de la Journée mondiale de la protection civile. Quid de ces cercueils roulant qui bénéficient de papiers administratifs de complaisance, de conducteurs de motos Jakarta et autres charretiers qui continuent de semer le désordre ?

Bref, cette indiscipline caractérisée chez les Sénégalais est générale ou presque et affecte tous les secteurs de la vie active. Que ce soit dans les hôpitaux où l’on ne se soucie guère des cas d’urgences, de même que dans les services administratifs où les horaires respectifs de travail ne sont pas respectés par les employés, entrainant ainsi une véritable perte de temps pour les citoyens qui se rendent à ces services tout comme l’Etat qui paye des agents publics à ne rien faire etc., le mal est plus profond et nécessite une réelle introspection.

Marième CAMARA (Stagiaire) et I.D
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