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Pénurie à DAKAR : Les réserves d’eau des ménages s’épuisent
Publié le lundi 4 novembre 2013   |  Le Soleil




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Des quartiers de Dakar sont privés d’eau depuis 6 jours. Les habitants se démènent pour trouver le liquide précieux. Même si la situation est moins grave que lors de la récente pénurie, les populations commencent à exprimer leur ras-le-bol.

La pénurie d’eau causée par l’installation de la pièce de recharge dans l’usine de traitement d’eau de Keur Momar Sarr fait revivre le calvaire aux populations de certains quartiers de Dakar et de sa banlieue. Même si, cette fois-ci, c’est avec un degré moindre. A Khar Yalla, un populeux quartier de Dakar, la quête du liquide précieux constitue l’essentiel de la tâche domestique dans les ménages. Dans une borne fontaine mobile, installée derrière le camp du Front de terre des dames, des jeunes filles et des hommes sont en file indienne. Chacun attend son tour pour pouvoir remplir sa bassine, son seau ou son bidon. Khady Sakho, la quarantaine, à qui c’est le tour, exprime son amertume. « Cette fois-ci, la situation pouvait être moins compliquée que la fois dernière si le délai avait été respecté. Nous avions pris toutes nos dispositions. Mais malheureusement, la réparation commence à tirer en longueur. Nous avons épuisé nos réserves, et revoilà la galère », soutient-elle, estimant que le changement de la pièce n’était pas nécessaire, dans la mesure où la situation était revenue à la normale. « La nouvelle pièce pouvait être gardée comme secours. Mais aujourd’hui, c’est le remède qui a causé une nouvelle maladie », se désole Mme Sakho. Fadima, une jeune fille, embouche la même trompette. « Sincèrement, la situation est moins grave cette fois-ci. J’avais réservé beaucoup d’eau, mais la Sde (Ndlr : Société des eaux) avait dit que la situation allait revenir à la normale vendredi ou plus tard samedi. Ce matin, j’ai fait le linge avec ce qui restait dans la réserve. Malheureusement, l’eau ne coule toujours pas des robinets », explique-t-elle. S’exprimant sur cette lenteur, Fadima avance que « cette fois-ci, il paraît que c’est la nouvelle pièce qui n’est pas bonne. En tout cas, c’est ce que j’ai entendu à la radio. Les journalistes ont dit que la pièce a été montée, mais qu’il y avait des fuites d’eau, et les techniciens ont arrêté le pompage ». « Mais quoi qu’il puisse en être, nous en avons marre», martèle Fifi Ndiaye.

Au quartier Arafat, c’est le même décor. Tout le monde se dirige vers les points d’eau. Une femme croisée dans une rue du grouillant quartier nous fait le point. « Ce quartier est l’un des plus affectés par la pénurie d’eau. Lorsque la rupture avait été annoncée, nous avions pris le soin de remplir tout ce qui était possible de contenir de l’eau. Mais nos réserves sont épuisées et la galère a recommencé. Maintenant, ce que nous voulons, c’est que les autorités tiennent leur promesse, c’est-à-dire faire couler l’eau des robinets aujourd’hui », dit la jeune dame qui a requis l’anonymat. Ndèye Touti soutient n’avoir pas beaucoup senti la pénurie.

Elle vit avec son époux et leurs deux enfants. « J’étais négligente lors de la première panne. Mais cette fois-ci, j’ai pris toutes mes précautions dès que l’annonce a été faite », déclare-t-elle. Et si l’eau ne revient d’ici là, elle sera obligée d’aller puiser.

Ndiol Maka SECK

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