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Maitre Babacar Ndiaye, président de la FSBB : ‘’Ce n’est pas aujourd’hui que je vais polémiquer avec Baba Tandian’’
Publié le samedi 22 septembre 2018  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
Maître Babacar Ndiaye, président de la Fédération sénégalaise de basketball (Fsbb)
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Le président de la Fédération sénégalaise de basketball (Fsbb), maître Babacar Ndiaye, préfère ne pas répondre aux accusations de Baba Tandian. L’avocat revient, dans cette interview, sur les ambitions de l’équipe nationale féminine à la Coupe du monde 2018, le Tournoi de Lagos, le bilan de la Nationale 1, les résultats de son équipe Dakar université club…



Votre prédécesseur à la tête de la Fédération sénégalaise de basketball, Baba Tandian, a révélé que le paiement de l’hôtel de séjour de l’équipe nationale masculine à Lagos (Nigeria) a été effectué par Gorgui Sy Dieng. Qu’en est-il réellement ?

Je ne vais pas répondre à cette question, car je ne veux pas polémiquer avec Tandian. Je ne l’ai jamais attaqué. Ce n’est pas aujourd’hui donc que je vais polémiquer avec lui.

Mais il y a d’autres problèmes dans cette sélection masculine. Abdourahmane Ndiaye ‘’Adidas’’ avait décrié la programmation tardive de la préparation du Tournoi de Lagos…

La fédération a toujours essayé de mettre les sélections nationales dans de bonnes conditions de performance, mais il y a eu souvent quelques problèmes pendant les débuts des regroupements. On devait les gérer en interne. Je pense que ce n’était pas nécessaire d’ameuter toute la nation sénégalaise. Le problème a été réglé par le ministère. Ce qui est important, c’est que l’équipe a pu bénéficier d’un nombre de jours suffisants par rapport à la réglementation en vigueur de la Fiba (Fédération internationale de basket, Ndlr). Les textes de la Fiba veulent que les joueurs soient libérés 48 ou 72 heures avant les matches officiels. Nous, on a eu 7 à 8 jours de regroupement, même si certains joueurs ont été libérés tardivement par leurs clubs. Mais tout est rentré dans l’ordre après le regroupement.

L’équipe nationale féminine joue la Coupe du monde (du 22 au 30 septembre) en Espagne. Quel est l’objectif du Sénégal dans cette compétition ?

L’objectif, c’est de faire une meilleure participation par rapport aux éditions précédentes. Le Sénégal a l’honneur de représenter tout un continent. Nous nous sommes préparés à faire une bonne participation. Il faut avouer que ce n’est pas évident, parce qu’il y a eu une différence de niveau entre ce qui se fait sur le plan mondial et ce qui se passe sur le plan africain. Ça, il ne faut pas avoir peur de le dire. Les filles et l’encadrement technique sont décidés à faire une bonne compétition. Nous pensons que cette année sera bonne.

Une bonne participation signifie-t-elle la qualification au second tour ?

Une bonne participation peut signifier une qualification au deuxième tour, mais également une première victoire en phase de poules. Donc, aujourd’hui, l’ambition de la fédération, de l’équipe et de tout le monde, c’est une meilleure participation à cette Coupe du monde féminin de 2018.

Quel bilan faites-vous du Tournoi de Lagos disputé par le Sénégal du 14 au 16 septembre 2018 et qualificatif au Mondial-2019 ?

Globalement, c’est une réussite, parce que nous avons quand même gagné nos deux premiers matches et perdu notre confrontation avec le Nigeria, vice-champion d’Afrique. Je pense que l’objectif qu’on s’était fixé a été atteint. C’était de rempoter au moins les deux premiers matches et de jouer après la finale avec le leader de la poule. Malheureusement, nous avons perdu ce dernier match. Mais, dans l’ensemble, l’étape de Lagos a été réussie, car nous sommes presque au bout du tunnel. Il nous reste une victoire sur trois rencontres, pour obtenir la qualification au Mondial-2019. Nos joueurs sont conscients de cela.

Aujourd’hui, on peut dire que sur le plan des éliminatoires de la Coupe du monde, globalement, le bilan a été positif. La qualification n’est pas encore totalement acquise. Nous cherchons une victoire sur nos adversaires de Lagos au mois de février 2019 : Mali, Rwanda et Nigeria.

Est-ce que le Sénégal compte organiser la prochaine fenêtre qualificative au Mondial-2019 ?

Le groupe F où nous sommes logés va jouer le reste de ses rencontres au mois de février 2019. Mais le Sénégal ne peut organiser cette fenêtre à cause de l’élection présidentielle de 2019. La compétition est programmée dans le week-end du scrutin. Ça va être très difficile de l’organiser à Dakar. C’est pourquoi la fédération n’a pas saisi la Fiba Afrique.

Que vous inspire le Dakar Arena inauguré au mois d’août dernier par le président de la République ?

De la fierté, d’abord, en tant que Sénégalais. Le Dakar Arena est la plus grande salle de basket en Afrique. Ensuite, par le fait qu’il a été construit à la suite de la victoire de notre équipe nationale féminine à Yaoundé (Cameroun, Ndlr) en 2015. Ce qui reste maintenant, c’est de bien l’exploiter et d’en faire un bon usage. Il faut faire en sorte qu’on puisse y jouer du basket régulièrement, en y organisant des compétitions internationales. Je pense que dans les années à venir, ça sera fait.

Donc, avec cette nouvelle infrastructure, le Sénégal va certainement déposer sa candidature pour organiser l’Afrobasket féminin de 2019 ?

C’est une question sur laquelle je dois m’entretenir d’abord avec les autorités étatiques pour pouvoir donner une réponse. Il y a quand même des préalables à remplir. Le désir est là, mais on va voir avec la hiérarchie la faisabilité de ce projet.

L’équipe nationale des moins de 18 ans a terminé deuxième à l’Afrobasket-2018 de Bamako. Quelle analyse faite-vous de ce résultat ?

C’est une satisfaction. On était resté six ans sans jouer, mais c’était pour travailler et mettre en place des équipes en petite catégorie. Aujourd’hui, ce travail a été récompensé. Le Sénégal vice-champion d’Afrique et qualifié à la prochaine Coupe du monde des moins de 19 ans de 2019. Ça veut dire qu’un travail bien fait porte toujours ses fruits. Je salue les efforts du directeur technique national, de l’entraineur et des joueurs. Ils se sont bien comportés à Bamako. Il faut dire que le travail n’est pas encore abouti. Cette équipe doit être surveillée et mise dans des conditions de performance. Nous pensons que l’entraineur et l’encadrement technique vont la renforcer pendant le Mondial de 2019. Nous souhaitons aussi que certains joueurs puissent intégrer l’équipe A et disputer l’Afrobasket masculin de 2021.

Est-ce que vous envisagez d’engager la sélection féminine des moins de 18 au prochain Afrobasket ?

Oui ! Nous comptons effectivement engager le Sénégal au prochain Afrobasket des U18.

Quel bilan tirez-vous de la saison de la Nationale 1 de basket (1re division) ?

Globalement, c’est une saison satisfaisante, parce que toutes les compétitions ont été tenues. Mais, malheureusement, il y a eu un problème lors de la finale du championnat (incidents, Ndlr) masculin et qui n’est pas encore résolu. Le bureau fédéral est pris par des compétitions internationales et continentales. Ce qu’il faut retenir, c’est que le dossier sera transmis à qui de droit pour être traité.

Qu’est-ce que la fédération compte faire pour arrêter les scènes de violence devenues récurrentes dans vos compétitions ?

Il faut d’abord sensibiliser les supporters et les clubs, mais également prendre des mesures préventives en veillant à l’accès à la salle. Il faut désormais fouiller tout le monde, interdire l’accès des sachets d’eau, des pierres et les autres objets dangereux. Il faut aussi sensibiliser les dirigeants pour qu’ils prennent leurs responsabilités. Le reste, c’est de prendre les mesures les plus radicales quand c’est nécessaire.

Vous dites que le bilan est satisfaisant au moment où le tournoi de montée tarde à se jouer. Qu’est-ce qui bloque cette compétition ?

Moi, je considère qu’il sera extrêmement difficile de jouer le tournoi de montée au mois d’octobre. La raison, c’est que nous terminons le championnat national de 1re division au mois d’août. Après, nous devons finaliser les dernières rencontres de 2e division avant d’attaquer le tournoi national. Ça a été toujours le cas. Cette année, on a essayé de tout faire pour que le tournoi de montée soit organisé très tôt, mais ça coince encore. Actuellement, il y a des localités qui n’ont pas encore terminé leurs matches. Il faut d’abord finaliser la zone Centre et la zone Nord pour voir ce qu’il faut faire ensuite. Je pense que le tournoi de montée va se tenir en mi-octobre, si tout va bien.

Votre équipe, le Dakar université club, ne joue plus les grands rôles dans le basket national. L’équipe masculine n’a gagné aucun trophée cette saison. Quel est le problème ?

L’équipe masculine du Duc n’a pas gagné de trophée, mais elle est vice-championne du Sénégal. Les filles, elles, ont remporté la Coupe du Sénégal. Elles sont classées deuxièmes en championnat. Notre joueuse, Nassira Traoré, a été élue Reine de la saison. Donc, on ne peut pas dire que les résultats du Duc sont mauvais. Maintenant, il reste évident que les garçons n’ont rien gagné cette saison, mais on va travailler encore pour que l’équipe masculine remporte au moins un trophée national l’année prochaine.

Est-ce que votre qualité de président de la fédération ne vous empêche pas de gérer convenablement votre club ?

Le cumul des postes de président de club et de fédération n’est pas une incompatibilité, mais ça peut être un handicap. Ce sont les textes qui nous obligent à cumuler ces deux fonctions. Les textes de la fédération font qu’aujourd’hui, ses membres sont tenus de faire partie d’un club. Je pense que s’il doit y avoir des réformes à faire, c’est à ce niveau-là que ça doit intervenir. On peut apporter des modifications dans les textes pour que les fédéraux puissent se consacrer à leur mission au niveau fédéral tout en veillant sur leurs clubs. C’est difficile de concilier les deux. Nous nous y pencherons à l’occasion des prochaines réunions. L’Assemblée générale extraordinaire va prendre une décision dans l’intérêt exclusif du basket.
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