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Présidentielle au Sénégal: l’assurance de la majorité agace
Publié le mercredi 19 septembre 2018  |  RFI
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall rencontre la diaspora sénégalaise au Québec
Quebec, le 9 juin 2018 - Le président de la République Macky Sall est arrivé au Canada pour prendre part au Sommet du G7. Le chef de l`État du Sénégal a également rencontré la diaspora sénégalaise établie au Québec.
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Au Sénégal, toute la classe politique est concentrée sur la présidentielle de l'an prochain. Depuis début septembre, la majorité garantit que Macky Sall sera réélu dès le premier tour prévu fin février, qu'il n'y a pas de débat tant les réalisations du président vont le faire réélire. Une posture qui agace l'opposition comme la société civile, car les Sénégalais sont habitués à ce que la présidentielle se joue sur deux tours.
Avec notre correspondant à Dakar, Guillaume Thibault

« Le 24 février au soir, nous fêterons la victoire de notre candidat pour le grand bonheur du peuple sénégalais », avec cette déclaration le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, a été on ne peut plus clair : Gagner au premier tour, réaliser le coup KO comme l'appelait Alpha Condé en Guinée.

Une issue impossible estime le candidat du Grand parti, Malik Gakou : « Partout où je passe, les Sénégalais me disent ‘Macky, ça suffit’, lors des dernières législatives, il a eu 49% donc je ne vois pas comment Macky Sall peut éviter un second tour au Sénégal ».

Dans la même veine que le Premier ministre, l'un des proches conseillers de Macky Sall, Alioune Fall en est également persuadé : « Il n'y aura pas de second tour en 2019 ». Pour la société civile, cette ambition affichée et répétée dans les médias permet d'éviter le débat.

« Ils préfèrent nous faire voyager sur un hypothétique premier tour qui démontre aussi la peur qu’ils ont de passer au deuxième tour, mais nous on refuse de rentrer dans ça. C’est une belle manière de fuir les problèmes que nous vivons. Des pénuries d'eau, ils ne parlent pas ; ils ne parlent pas de l’année scolaire qui s’annonce chaotique déjà avec la tension sociale que l’on connait », estime Fadel Barro de « Y’en a marre ».

Alors que le dialogue entre la majorité et l'opposition est, pour le moment, totalement rompu, cette présidentielle s'annonce donc tendue et électrique.
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