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Universités du Sénégal: Le fort plaidoyer de Mary Teuw Niane pour la paix sociale
Publié le lundi 17 septembre 2018  |  Enquête Plus
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall donne le coup d`envoi du dialogue national
Dakar, le 28 mai 2016 - Le président de la République Macky Sall a donné le coup d`envoi du dialogue national. Il a lieu au palais de la République. Photo: Mary Teuw Niane, ministre de l`enseignement supérieur
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Lors de l’installation du Comité de dialogue social sectoriel de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, le ministre Mary Teuw Niane a fait un fort plaidoyer pour le retour de la paix dans les campus. Il a insisté sur l’instauration d’une culture de dialogue et de paix.

‘’Aucun intérêt ne justifie qu’on plonge un pays dans le chaos. Tous les conflits sont solubles, dans le cadre des règles qui gouvernent le fonctionnement de la société. Il n’y a pas de revendication dont la satisfaction impose le recours à la violence. Nous avons une lourde responsabilité dans la propagation de la culture de la paix. Parce que nous ne faisons pas ce que nous devons faire et faisons ce que nous ne devons pas faire que nous en sommes, 50 ans après les indépendances, à toujours organiser des sommets et des rencontres pour faire la paix. Que de campus fermés pour violences et voies de fait. Nous devons arrêter tout ça : faisons enfin ce que nous devons faire et ne faisons pas ce que nous ne devons pas faire. C’est tellement simple comme prescription. C’est le prix de la paix. Cette paix qui est indispensable au développement‘’, a soutenu le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Mary Teuw Niane, lors d’une allocution prononcée jeudi à Saly.

Le ministre estime que le temple de Thémis ‘’est fait de symboles et de beaucoup de règles’’. ‘’Certaines sont écrites. D’autres sont coutumières. L’ensemble de ces règles constituent les traditions universitaires. Nous avons mis énormément de ressources dans les infrastructures, le social et le pédagogique. Mais dans un environnement de pénurie et de manque de ressources, les demandes vont affluer, car les exigences sont fortes. Or, les efforts faits seront vains, s’il n’y a pas un climat social apaisé dans les campus‘’, poursuit Mary Teuw Niane. Convaincu que ‘’la sécurité précède tout, la paix conditionne tout’’, il reste persuadé que ‘’l’insécurité et l’instabilité ne favorisent que les marchands d’armes et les agitateurs qui ne sont capables de tirer leurs ressources que d’un marché de services illicites’’.

‘’Oui, la sécurité des personnes et des biens. La paix et la stabilité. Dans ces différents domaines, nous avons des progrès importants à faire. Tant que nous ne parviendrons pas à assurer à chacun la paisible jouissance de ce qui lui est dû et de ce à quoi il a droit, nous serons en état d’insécurité et d’instabilité, nous ne trouverons pas la stabilité indispensable au développement’’, prévient l’ancien recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

Selon M. Niane, ‘’une fois la sécurité réalisée, les espaces académiques débarrassées de leurs mines antipersonnel, les établissements d’enseignement supérieur remis en état, les institutions restaurées et la confiance revenue, on pense à la formation et au développement, c'est-à-dire à donner la chance à chacun de s’enrichir en toute licéité à la sueur de son front et, parfois, à celui de son voisin. Mais dans le respect des règles’’.

Mettre en place des comités de dialogue social

Aux étudiants et universitaires, le ministre a invité à travailler fortement à l’instauration d’une ‘’culture de la paix au sein des établissements publics d’enseignement supérieur’’, en mettant, notamment, en place des comités de dialogue social et des structures de médiation qui seront les garants d’une paix sociale durable et de qualité dans les espaces universitaires. ‘’J’ai l’intime conviction que nous valons mieux que l’image à laquelle nous renvoyons.

Ensemble, nous pouvons la redorer. Par le travail, le travail et le travail : travailler, toujours travailler, encore travailler, disait un de nos anciens présidents. Et aussi par le rétablissement de la paix et de la sécurité dans les pays, entre les pays, dans les foyers et surtout dans les campus’’. A l’endroit des étudiants, il dit : ‘’Chaque heure de cours perdu l’est au préjudice de la société qui finance vos études. Chaque dégradation effectuée sur les biens met à la charge de la collectivité une charge inutile. Chaque heure passée en négociations pour trouver une solution à une crise constitue un temps perdu pour la recherche et la formation. La stabilité est un combat. La sécurité aussi. Elles n’ont pas de prix. Mais une valeur inestimable. Elles sont le préalable à toute chose. Je nous exhorte à ne jamais l’oublier’’.

KHADY NDOYE (MBOUR)
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