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Réseau de trafic de migrants et de prostitution: La Dsc met fin aux agissements d’une bande de 5 étrangers
Publié le samedi 15 septembre 2018  |  Enquête Plus
L’OCRTIS
© aDakar.com par DF
L’OCRTIS saisit 1, 10 tonne de chanvre indien
Dakar, le 18 Mai 2015 - L’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a annoncé lundi la saisie de 1, 10 tonne de chanvre indien.
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Filés depuis plusieurs mois, 5 étrangers ont été alpagués par la Division spéciale de cybercriminalité (Dsc). Ils encaissaient entre 300 000 et 500 000 F Cfa par client, pour les faire voyager avec de faux documents. La bande gérait en parallèle un réseau de prostitution.

Nouvellement créée par les hautes autorités de la police sénégalaise pour faire face aux délits en rapport avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, la Division spéciale de cybercriminalité (Dsc), une entité de la police judiciaire, est en train de marquer son empreinte. Les hommes du commissaire Pape Guèye, le chef de cette division, ont démantelé un réseau de cybercriminels composé de 5 personnes, samedi dernier. Selon le lieutenant Mbaye Sady Diop, qui animait hier un point de presse, la bande a été, pendant longtemps, dans le viseur de la police. Ils procuraient à des candidats à l’immigration de faux documents de voyage (passeports, bulletins de salaire, relevés de compte) et des hébergements pour ceux qui ne sont pas du pays, le temps de finaliser leurs documents.

Ces as de l’informatique pouvaient fabriquer toutes sortes de documents, moyennant des sommes qui varient entre 300 000 et 500 000 F Cfa. Ce qui permettait aux candidats de voyager en utilisant de faux documents. ‘’Le chef de cette bande, de concert avec ses complices, aidait les clients à voyager avec de faux documents, en passant par certaines frontières. Ils ne s’en arrêtaient pas là. Ils fabriquaient aussi de faux timbres fiscaux, des papiers officiels de banque pour justifier l’avoir des candidats à l’immigration clandestine. Ils avaient aussi des cachets’’, a listé le lieutenant Diop.

La bande communiquait avec ses clients via les réseaux sociaux. Ce qui a permis à l’enquête d’établir le rôle joué par les médias sociaux et les moyens de communication moderne qui ont permis à ces activités ‘’criminelles’’ de prospérer. ‘’Ils pouvaient partager très rapidement des informations et c’est sur cette base qu’ils ont pu avoir beaucoup de clients. Voilà comment ce réseau, qui était au Sénégal et qui ne connaissait que des étrangers, a été démantelé par la division de la cybercriminalité’’ a-t-il poursuivi.

La bande gérait en même temps un réseau de prostitution

L’enquête minutieuse a permis de savoir que la même bande entretenait un réseau de prostitution, en parallèle. Les enquêteurs ont su que les complices sont établis dans plusieurs pays. Il s’agit de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Guinée, de la Chine, du Mali, du Burkina Faso, de la Thaïlande, de la Corée et d’autres pays de l’espace Schengen.

A la fin de leur période de garde à vue, ils ont été déférés au parquet de Dakar. On leur reproche les faits d’association de malfaiteurs, trafic de migrants, infraction informatique par la fabrication, la production et la modification de documents informatisés, faux et usage de faux en écriture publique et privée.
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