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Légalisation de la consommation des drogues : Mame Mactar GUEYE pose son véto
Publié le vendredi 14 septembre 2018  |  Walf Fadjri L’Aurore
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© Autre presse par DR
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La légalisation de la consommation des drogues injectables en Afrique de l’ouest sera un danger, selon Mame Matar Gueye qui s’est entretenu, hier, avec WalfQuotidien.

S’exprimant sur la proposition de certaines organisations de droits humains d’une loi-type pour la réduction des risques chez les toxicomanes, il soutient que cette loi sera une porte ouverte à tous les abus.

La proposition d’une loi-type en Afrique de l’Ouest pour promouvoir la réduction des risques chez les consommateurs de drogues injectables constitue, plutôt, un danger pour les citoyens. Ce projet présenté, mardi dernier, par l’Alliance nationale des communautés pour la santé (Ancs) et d’autres organisations mondiales ne milite pas pour une réduction du nombre de toxicomanes mais plutôt pour sa hausse, selon Mame Matar Guèye de l’Ong Jamra. Ce dernier qui s’est entretenu, hier, avec WalfQuotidien déclare que les promoteurs de ce projet ont fait fi à la loi 2017-31 dite «Loi Latif Guèye» qui reconnait la toxicomanie comme une maladie. En effet, selon Mame Mactar Guèye, cette loi, en proposant une sanction sévère contre les narcotrafiquants, avait bien pensé aux toxicomanes qu’elle prend pour des patients. D’où sa conviction que «c’est une proposition scandaleuse. On aura des milliers de jeunes qui seront des abrutis. Ça va être le champ libre aux jeunes qui vont se pervertir. Ils vont se détruire davantage. L’insécurité va augmenter», déplore-t-il. «Le délit de consommation de drogue qui relève du tribunal correctionnel doit demeurer de même que le trafic qui relève de la chambre criminelle», souligne-t-il. «La légalisation des drogues va nuire aux populations. On doit réprimer ceux qui abrutissent notre jeunesse. C’est une forme de déstabilisation des ménages, de l’économie, etc.», soutient-il. Avant d’ajouter : «Nous avons toujours déploré le fait que la répression s’abatte sur le petit consommateur plutôt que sur les narcotrafiquants. C’est injuste parce que le consommateur n’est qu’une victime du réseau.»

A en croire Mame Mactar Guèye, les arguments défendus par les promoteurs de la légalisation sont flous. Parce que, dit­-il, au Sénégal, les toxicomanes peuvent se rendre dans les centres de désintoxication sans encourir le risque d’être réprimés. «Ces proposions ont été faites pour l’intérêt d’Ong. Si ces dernières utilisaient le dixième de leurs ressources pour le soutien aux toxicomanes, ça irait mieux. Ce n’est pas dans des séminaires et les colloques qu’on va éliminer les risques», tacle-t-il «Ils (les promoteurs de la loi-type, Ndlr) sont en train de dérouler le tapis rouge aux réseaux de trafic de drogues. Nous risquons d’avoir un marché ouvert à toutes sortes de trafic de drogues. Cela va être une bamboula et créer un appel d’air dangereux», fait-il savoir. «La terminologie de drogues injectables est un euphémisme. C’est une manière de les préparer pour ne pas les choquer. Ce sont les drogues dures, les plus dangereuses, qui vont être légalisées. Il s’agit de la cocaïne, de l’héroïne et de la morphine. Elles déconnectent les jeunes de la réalité de la vie», précise-t-il. Non sans inviter les autorités, la société civile et toutes les personnes éprises de justice à se dresser contre cette loi type.

Pour lui, le choix du Sénégal pour abriter cette réunion rentre dans la stratégie visant à influencer les autres pays.

Salif KA
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