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Sénégal: le parti de Me Wade secoué par un échange épistolaire
Publié le mercredi 12 septembre 2018  |  Agence de Presse Africaine
Abdoulaye
© aDakar.com par SB
Abdoulaye Wade chez Khalifa Sall pour présenter des condoléances
Dakar, le 09 septembre 2017 - L`ancien président de la République Abdoulaye Wade s`est rendu chez la famille de Khalifa Sall, à Grand-Yoff, pour présenter ses condoléances suite au rappel à Dieu de Bouya Sall, grand-frère du maire de Dakar.
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A six mois de l’élection présidentielle de février 2019, le Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir de 2000 à 2012) de l’ex-président, Abdoulaye Wade, est de nouveau secoué par des divergences internes, cette fois à cause d’une lettre demandant à l’ex-chef de l’Etat de trouver un « plan B » à la candidature de son fils, Karim, et qui a provoqué chez lui une rage folle jusqu’à le pousser à crier à la « trahison ».

« J’étais en droit de penser qu’il n’aurait jamais choisi la forme du coup de poignard dans le dos. Maître Madické Niang a décidé de se mettre en face du parti et en face de son Secrétaire Général que je suis », a écrit lundi soir le Secrétaire général du parti libéral, mettant clairement en cause son dernier ministre des Affaires étrangères et actuel président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie (opposition).

Pour le pape du Sopi (célèbre slogan du PDS, signifiant changement en langue wolof), Me Madické Niang est à l’origine des nouvelles tensions qui minent son parti, avec le seul but de remplacer Karim Wade à la candidature du parti.

L’inscription sur les listes électorales du fils de Wade n’est toujours pas validée par les juridictions sénégalaises à cause de sa condamnation de 6 ans dans l’affaire de la traque des biens mal acquis.

Ainsi, Abdoulaye Wade estime que son camarade aurait pu trouver « une forme plus élégante » pour exprimer ce qui est un libre choix et un droit que personne ne lui conteste, en allant le voir et, dans un tête- à-tête où Allah serait leur seul témoin, pour lui annoncer courageusement sa décision d’aller tenter sa chance ailleurs.

Refermant sa lettre, il recommande à ses militants de ne pas dire du mal de lui, de ne pas l’insulter et de ne même pas parler de lui parce qu’il « laisse entre les mains d’Allah, qui voit tout jusqu’au fond des cœurs et dont le Tribunal est au-dessus de tous les tribunaux de la terre », le soin de régler le différend qui les oppose.

La réaction du principal accusé ne s’est pas fait attendre, répondant par le même procédé.

Le natif de Saint-Louis s’est dit être « profondément malheureux » de se rendre compte que, malgré toutes les épreuves qu’ils ont traversées et toutes ses « manifestations d’affection profonde pour sa personne », le Président WADE ait pu se tromper sur son compte.

Précisant ne pas être « ni de près de loin mêlé » dans la rédaction de la lettre incendiaire, Me Madické Niang jure n’avoir jamais trahi Abdoulaye WADE.

« Peut-être ai-je eu tort de penser à sortir mon Parti de l’impasse en proposant une candidature de recours en cas de nécessité ce qui est différent de l’initiative de Thiombane (un militant du PDS) », a toutefois précisé l’ancien ministre des Affaires étrangères.

Estimant ne pas comprendre les motivations de la démarche de Wade, l’avocat souligne toutefois « pardonner à Abdoulaye WADE de m’avoir prêté des intentions qui sont loin d’être les miennes et je laisse ainsi les sénégalais juger, tout en étant sûr qu’ils ne sauraient se tromper sur ma loyauté envers le Président Wade et son désir profond d’être toujours à son service ».

Cette bisbille au sein du PDS fait dire à certains observateurs de la politique sénégalaise, que le divorce entre Me Wade et Madické Niang est consommé.

Un éventuel départ du président du groupe parlementaire libéral risque de fragiliser davantage cette formation politique, créée en 1974, et qui lance ce mardi soir sa campagne pour le parrainage en vue de la présidentielle dont le premier tour est prévu le 24 février 2019.


ARD/te/APA
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