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Thierno Bocoum sur leur arrestation: ‘’Nous avons tous passé la nuit, assis sur une chaise’’
Publié le vendredi 7 septembre 2018  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
La Fondation Konrad Adenauer dresse le bilan des législatives
Dakar, le 17 août 2017 - La Fondation Konrad Adenauer a organisé une table ronde pour tirer le bilan des dernières élections législatives tenues le 30 juillet. Des acteurs politiques, de la société civile et des membres de l`administration électorale y ont pris part. Thierno Bocoum, responsable politique
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Arrêté avant-hier avec d’autres leaders de l’opposition, Thierno Bocoum revient sur le film de leur journée cauchemardesque, entre le Rond-point Sandaga et le Commissariat central.

Comme des damnés, ils ont souffert avant-hier à Sandaga. Eux, ce sont les leaders de l’opposition qui ont décidé de braver l’interdiction du préfet de Dakar d’organiser un sit-in devant le ministère de l’Intérieur. Parmi eux, le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais, Oumar Sarr, l’ancien ministre Thierno Alassane Sall, l’ancien député Thierno Bocoum, les députés Mamadou Diop Decroix et Déthié Fall… Tous ont passé un sale quart d’heure. Malmenés, brutalisés, embarqués manu militari dans des fourgonnettes de la Police, ils étaient loin d’être au bout de leur peine. En effet, après Sandaga, les marcheurs ont été acheminés au Commissariat central. Là-bas, ils ont passé la nuit sur des chaises. Jusqu’au petit matin. Thierno Bocoum raconte le calvaire : ‘’C’était très difficile. Certes, nous n’avons pas été maltraités au niveau du Commissariat. Mais nous avons passé la nuit sur des chaises. Inutile de vous dire que nous ne pouvions dormir dans ces conditions. Ce qui se passe dans ce pays est très grave. Ce n’est que vers les coups de 6 heures qu’ils nous ont laissés rentrer chez nous.’’

Avec ses compagnons d’infortune, le transfuge de Rewmi a ainsi passé une nuit d’enfer dans un bureau au Commissariat. Ils étaient tous enfermés dans le même bureau. Pour les familles, c’est tout simplement un cauchemar. Mais le président du mouvement Agir (Alliance générationnelle pour les intérêts de la République) considère que la République en vaut bien la peine. Il est prêt à répéter l’acte autant de fois qu’il sera nécessaire pour que Macky Sall, dit-il, libère le peuple. A son épouse et ses enfants, il conseille : ‘’C’est vrai qu’ils sont toujours inquiets. Mais ils doivent s’y habituer. Et c’est dommage. Dans une République qui se respecte, cela devrait être une banalité. Nous ne voulions que nous exprimer démocratiquement. Nous demandons donc à nos familles de se préparer à tout. Car nous sommes des hommes politiques et nous avons le courage de nos idées.’’

‘’Prise d’otages’’

Sur les circonstances de l’arrestation, Bocoum ne cesse de s’interroger. Tout, estime-t-il, s’est passé très vite. ‘’Nous avons eu l’impression qu’il y avait une répression organisée consistant à museler l’opposition. Le modus operandi était de s’en prendre à tout leader qui arrive à Sandaga. Dès que tu arrives sur les lieux, les policiers te prennent de gré ou de force pour empêcher la manifestation de se tenir. C’est regrettable’’, proteste l’ancien parlementaire. Pour lui, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une prise d’otages. ‘’Ce qu’ils ont fait, fulmine-t-il, est illégal. Rien ne peut empêcher un Sénégalais de marcher partout dans le pays et de vaquer à ses occupations. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une prise d’otages qui passe par l’utilisation des forces de défense et de sécurité. Macky Sall veut impérativement imposer un diktat dans ce pays. Il veut nous pousser à participer à un scrutin non transparent, organisé par un membre de son parti qui siège au niveau du Secrétariat exécutif. Nous le combattrons avec la dernière énergie.’’

Selon lui, ce qu’ils ont vécu n’est pas une garde à vue. ‘’Aucune notification ne nous a été communiquée. Ils ne nous ont même pas entendus. Les forces de l’ordre doivent savoir que nous ne sommes pas leurs adversaires. Mais malheureusement, nous constatons qu’ils sont le bras armé d’un candidat au détriment de tous les autres. Ils ne doivent pas l’accepter’’, peste le jeune responsable politique. A l’instar des autres leaders de l’opposition, Thierno Bocoum exige également que le fichier électoral soit mis à la disposition de tous les partis politiques.
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