Sénégal : l’enjeu de la présidentielle 2019, un choix de société (Analyste)

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Publié le dimanche 26 aout 2018 | Agence de Presse Africaine

© Agence de Presse Africaine par DR
Emmanuel Desfourneaux, consultant politique et éditorialiste au Sénégal

L’enjeu de la présidentielle de 2019 pourrait être un choix de société dans la mesure où des jeunes continuent de risquer leur vie en traversant la mer méditerranéenne, le taux de pauvreté reste encore très élevé et l’indice de développement humain du pays n’est pas à la hauteur du slogan de l’émergence, a souligné, dimanche à Dakar, le consultant politique et éditorialiste, Emmanuel Desfourneaux.

« Il ne s’agit pas forcement d’exclure le souci de développer des infrastructures au Sénégal telles que les autoroutes et autres mais, il ne s’agit pas non plus d’exclure tout ce qui est lié au développement de la personne, à son éducation, à sa santé, à son travail… », a précisé l’invité de l’émission dominicale « Objections » de la radio Sud FM (privée).

Selon M. Desfourneaux, par ailleurs, directeur général de l’Institut de la culture afro-européenne, le défi de 2019 consistera à revenir sur ces réalités du quotidien du Sénégalais et de lui donner un nouvel espoir afin qu’il puisse rester au Sénégal, y travailler, fonder une famille et y vivre dans des conditions meilleures.

« Ça, c’est la grande problématique qui se pose à tous les candidats aussi bien au président qu’à l’opposition », a-t-il ajouté.

S’exprimant sur la multitude des candidatures « fantoches » au niveau de l’opposition, il estime que ces dernières n’en sont pas une et qu’il faut « être courageux pour se présenter à une candidature à la présidentielle », même s’il reconnait que certains candidats ne passerons pas l’obstacle du parrainage.

Mais, dit-il, cette élection sera une occasion pour les citoyens d’entendre leurs voix et pour les candidats eux-mêmes de pouvoir se faire connaitre, parler d’eux-mêmes, de leur expérience, partager avec la population sénégalaise et aller à sa rencontre, comprendre ses difficultés actuelles et proposer ainsi un nouveau programme. Et c’est cela, selon lui, qui fait l’intérêt du parrainage, dont la collecte des signatures débute lundi 27 août 2018.

ARD/te/APA

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