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Faux médicaments: «Il y a une peur bleue injustifiée qui ne dit pas son nom à Touba»
Publié le jeudi 2 aout 2018  |  Rewmi
Médicaments
© Autre presse
Médicaments trafiqués
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Le médecin-chef adjoint du district sanitaire de Darou Khoudoss (Touba), Dr Mbacké Sylla, a déclaré hier qu’il y a une peur bleue injustifiée qui ne dit pas son nom à Touba pour réglementer les dépôts de médicament.

La vente illicite de médicaments est une activité prospère à Touba. Les dépôts pullulent, faisant entorse à la réglementation du secteur. « Il y a une peur bleue injustifiée qui ne dit pas son nom à Touba pour régler la situation », révèle le médecin-chef adjoint du district sanitaire de Darou Khoudoss (Touba), Dr Mbacké Sylla. Il s’entretenait avec des journalistes en santé population et développement venus s’enquérir de la mise en œuvre de la politique de distribution de médicaments, menée par la Pharmacie régionale d’approvisionnement (PRA). Dr Sylla ajoute : « Plus d’une quarantaine de pharmacies sont installées à Touba et très mal réparties. Il s’y ajoute la floraison des dépôts de médicaments à Touba, qui constituent un danger pour la santé des populations. « Au niveau des dépôts, beaucoup de choses sont ignorées, notamment la provenance, la qualité et la conservation de ces médicament ». « Et au niveau du district sanitaire, nous privilégions l’utilisation de médicaments génériques qui sont beaucoup moins chers et sont de qualité. » « Les médicaments spécialisés sont du ressort du public. Dans les points de prestation, le manque de moyens pose souvent problème et dans les dépôts, ils ont la possibilité d’avoir des médicaments par crédit», dit-il. « Les dépôts ouverts devant les postes et centres de santé, ce n’est pas légal. Mais nous n’avons pas la prérogative de leur demander de fermer boutique », regrette-t-il. A l’en croire, il y a parfois un échec thérapeutique lié à la consommation de médicaments dont on ne connait pas la provenance. « De 1960 à nos jours, ce sont les mêmes vendeurs de médicaments qui s’activent dans la ville. Ceux qui sont légaux sont pour la plupart des étrangers », soutient-il

Satisfécit à Yeksi Naa

Cependant, il précise que les médicaments constituent un des piliers fondamentaux du système. « Le district sanitaire de Touba n’est pas en reste du programme « Yeksi Naa ». C’est une initiative qui est bien accueillie dans la ville religieuse. Cette initiative a beaucoup servi, surtout dans le cadre de la disponibilité des médicaments. Elle nous a facilité pas mal de choses, surtout en matière d’acquisition et a mis fin a la rupture de médicaments tant observée dans le district sanitaire, même s’il reste quelques points à améliorer pour aller de l’avant. Parmi ces points, on peut citer le taux de remboursement qui a été négocié à hauteur de 25%. Ce qui semble être un peu élevé pour les postes de santé. Mais aussi, il y a l’amélioration de la rupture de médicaments avec le besoin énorme de Touba, vu sa population. Ce système permettra de couvrir tout le district en temps réel, avec des rotations rapprochées » a-t-il fait savoir. Abo Kandji, responsable du dépôt du district sanitaire de Touba Darou Khoudoss, de son côté, de noter que la rupture de médicaments pousse les patients à se rabattre sur les dépôts pour s’approvisionner. «C’est très difficile de vendre des médicaments à Touba a cause des dépôts qui, parfois vendent à crédit. L’État a usé tous les moyens, mais rien n’y fait. Avec la fréquence de ruptures de médicaments, les patients sont obligés de se rabattre sur les dépôts pour s’approvisionner », déclare-t-il. Selon lui, ces dépôts sont installés en face de l’hôpital et d’une manière illégale. « Malgré le taux démographique très élevé, Touba ne dispose que d’un seul district sanitaire. Il est prévu la construction d’un dépôt annexé à Touba, d’autant plus que le dépôt régional a d’énormes difficultés pour contenir toute la région. Mais nous sommes en train d’y travailler. La réglementation ne permet pas à deux officines d’être côte à côte », dit-il.

Khady Thiam COLY
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