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Non-Paiement de la dette de 16 milliards
Publié le jeudi 2 aout 2018  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
La journée de l`excellence dans l`enseignement supérieur célébrée
Le ministre de l`enseignement supérieur et de la recherche a présidé la journée de l’excellence édition 2014 de la Conférence des établissements d’enseignement privé supérieur du Sénégal (CEPES).
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La Conférence des établissements privés de l’enseignement supérieur (Cepes), frustrée par le non-paiement des 16 milliards de dette, décide de ne plus accepter de nouveaux bacheliers.

La crise entre l’Etat et les établissements privés supérieur s’intensifie. Et si le gouvernement ne réagit pas très tôt, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation aura des difficultés pour orienter le surplus de ses bacheliers de 2018, car l’orientation des nouveaux bacheliers dans les universités privées risque de s’arrêter cette année. Après la Fédération des établissements privés d’enseignement supérieur (FEPES), c’est au tour de la Conférence des établissements privés de l’enseignement supérieur du Sénégal (CEPES) de menacer de ne plus recevoir de nouveaux étudiants si l’Etat ne paye pas la dette de 16 milliards qu’il leur doit. Les responsables de l’organisation l’ont fait savoir hier, à l’occasion d’une conférence de presse qu’ils ont tenue pour dénoncer les risques auxquels ils sont exposés depuis quelques mois du fait du non-paiement des sommes dues.

Selon le président de la Cepes, Mamadou Gningue, certaines écoles privées d’enseignement supérieur sont dans l’impossibilité de continuer leurs activités. C’est pourquoi leur coordination veut prendre la mesure de rompre le contrat signé avec le gouvernement en 2012. En cas de mise en exécution de la décision, la non-admission aux amphithéâtres ne concernera pas uniquement les bacheliers de l’année 2018, elle s’appliquera aussi à leurs aînés de 2017. ‘’Si la dette n’est pas épongée, il sera impossible pour nous d’admettre les étudiants de l’année universitaire 2017-2018 pris en charge par l’Etat au titre de la rentrée prochaine en novembre 2018. Ils ne pourront pas démarrer les cours car les établissements, sortant des vacances, n’auront pas les ressources pour financer la rentrée de l’année académique 2018-2019. Ils ne pourront pas assurer les prestations dues aux vacataires, le remboursement des découverts et facilités bancaires, l’approvisionnement de divers fournitures et consommables, l’amortissement de prêts contractés auprès des banques…’’, prévient-il.

Monsieur Gningue et ses collègues rassurent tout de même sur le fait que la formation en cours des étudiants au titre de l’année universitaire 2017-2018 sera poursuivie, même si l’Etat n’a fait aucune avance ni dans la dette de 2017-2018, encore moins dans celle de 2016-2017. ‘’La Cepes s’engage à terminer les examens, donner les résultats, délivrer les diplômes et attestations pour les fins de cycle. Elle continuera certainement à assurer les enseignements jusqu’en octobre 2018 pour les bacheliers de 2017 pour les établissements qui pourront tenir encore pour satisfaire les volumes horaires’’, promet le directeur de l’Institut technique de commerce (Itecom).

Les établissements d’enseignement privés supérieurs disent avoir consenti beaucoup d’efforts en subventionnant à hauteur de 50% le coût de la formation de 35 000 étudiants pour accompagner l’Etat. Ce nombre équivaut, d’après eux, aux effectifs de trois universités publiques réunies (Saint-Louis, Bambey et Thiès). Mais leur partenaire, regrettent-ils, n’a fait aucun effort pour les aider. Ils jugent par ailleurs dérisoires les 3 milliards que le gouvernement veut injecter sur la dette de 16 milliards, à la suite de l’adoption de la loi de finance rectificative, le 11 juin 2018. ‘’Ce montant représente 4,61% de la loi de finances rectificative chiffrée à 65 milliards. Cette dotation représente 1/5e du montant de 16 milliards. La somme est petite et nous ne l’avons pas encore reçue’’, déplore la Cepes.

Mamadou Gningue invite le chef de l’Etat à prendre en main cette situation en invitant la Cepes autour d’une table pour discuter de solutions durables visant à régler cette crise qui risque de compromettre l’enseignement supérieur. Ce secteur, selon lui, joue un très grand rôle dans la formation des jeunes et contribue à leur employabilité.

OUMAR BAYO BA
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