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Ousmane Sonko juge “inacceptable“ le rejet de l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales
Publié le mercredi 25 juillet 2018  |  Agence de Presse Sénégalaise
L`inspecteur
© aDakar.com par DF
L`inspecteur des impôts Ousmane Sonko fait face à la presse
Dakar, le 24 août 2916 - L`inspecteur des impôts et domaines Ousmane Sonko, patron du parti "Pastef, les patriotes", a tenu une conférence de presse pour se prononcer sur son audition avortée par le Conseil de discipline de la fonction publique.
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Le député et opposant Ousmane Sonko dénonce le rejet de l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales, équivalant a-t-il dit à l’invalidation de la candidature de l’ancien ministre à la prochaine présidentielle de 2019, si ce rejet s’avère définitif.

Ce rejet "est inacceptable et appelle à une solidarité et un front commun de toute l’opposition, aussi bien pour le cas de Karim Meissa Wade, que pour le cas de Khalifa Sall", a dit le président de PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), mardi à Touba, au cours d’une rencontre avec des journalistes.

"Nous sommes dans un parti différent du PDS, mais si je n’avais pas l’intime conviction qu’il n’avait pas raison, je n’aurais jamais manifesté ce soutien", a ajouté M. Sonko, à l’issue d’une audience que lui avait accordée le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.

Selon lui, "il y a des abus inexplicables et injustifiables dans ce pays’’, évoquant des manipulations de la Constitution et du Code électoral "dans le but exclusif d’écarter des candidats, et ce à moins de 7 mois de l’élection présidentielle".

Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, a vu son inscription sur les listes électorales rejetée par les autorités administratives qui invoquent sa condamnation en mars 2015 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite à six ans de prison ferme. Il doit aussi payer une amende de 138 milliards de francs CFA.

Les autorités compétentes disent se baser sur des dispositions du Code électoral pour rejeter l’inscription de M. Wade sur les listes électorales, ce qui signifie, si elle s’avère définitive, l’exclusion du candidat du PDS à l’élection présidentielle.

L’article L131 notamment du Code électoral stipule : "Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale, les individus condamnés pour crime, ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à un mois assortie d’une amende pour l’un des délits suivants : vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon, et de manière générale, pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à 5 ans de prison (..)".

Le Tribunal hors classe de Dakar s’est déclaré lundi incompétent pour statuer sur ce rejet et sur une demande de réintégration introduite par les avocats de Karim Wade.

Cela ouvre une nouvelle étape dans cette affaire politico-judiciaire, les avocats de M. Wade ayant annoncé leur intention de saisir la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays pour obtenir gain de cause.


FD/BK
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