Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Sport
Article
Sport

Momar Lô, président de l’ODCAV de Dakar: ‘’Il n’y a qu’un seul stade à Dakar pour 170 Asc’’
Publié le vendredi 20 juillet 2018  |  Enquête Plus
Navétanes:
© Autre presse par DR
Navétanes: 24 équipes en lice pour les phases nationales à Ziguinchor
Comment


A l’issue du Comité départemental de développement (CDD) organisé par le préfet, le président de l’Organisme départemental de coordination des activités de vacances (Odcav), Momar Lo, a souligné les goulots d’étranglement du ‘’navétane’’.

Vous venez de tenir un CDD sur le ‘’navétane’’. Est-ce qu’on peut dire que vous sortez satisfait de la rencontre ?

Avant tout, je voudrais remercier le préfet (Aliou Badara Samb) d’avoir organisé ce CDD. Nous sommes surtout satisfait parce que l’épine dorsale du ‘’navétane’’, aujourd’hui, c’est la libération des subventions. Vous l’avez écouté, il a presque donné instruction à la Ville de Dakar de libérer la subvention aussi bien pour l’Odcav que les 13 Zones. Le deuxième point de satisfaction, c’est la réouverture du stade Iba Mar Diop, mais suivant des modalités que nous déterminerons avec le directeur du stade. Le troisième point, c’est surtout sur les suggestions.

Nous avons reçu des suggestions sur les premiers secours en termes de cardiologie, faites par les sapeurs-pompiers ; celle également faite par le président du Conseil départemental de la jeunesse en termes de partenariat pour la mise en place d’un comité paritaire Odcav-Conseil départemental ; pour réfléchir sur un plan d’action annuel, sur les questions de santé, de petite enfance, de projet pour l’emploi des jeunes et de formation. Le quatrième, c’est la mobilisation du département de Dakar. Vous avez constaté la présence de tous les présidents de zones, des membres de Comités directeurs, des filles et la validation du plan d’action proposé par l’Odcav à la Ville de Dakar. C’était hier (mardi) mais nous l’avons réitéré aujourd’hui. Mais notre satisfaction majeure, c’est l’instruction donnée pour la libération des subventions.

Le préfet appelle à revenir au fondement du ‘’navétane’’. Est-ce faisable, vu le manque d’infrastructures ?

Avant même (l’intervention du) préfet, nous insistons, chaque année, à circonscrire le calendrier sur une durée de 4 à 5 mois au maximum. Nous avons instruit toutes les Zones de ne pas faire des tirages à deux poules. Nous les avons instruits à mettre des poules de quatre au maximum pour que chaque Asc (Association sportive et culturelle) joue trois matches et que les performants sortent pour jouer le deuxième tour. Mais même avec une poule de deux équipes, sans stade, il va y avoir des problèmes. Sur l’étendue du territoire départemental, on n’a qu’un seul stade : c’est Iba Mar Diop. Un seul stade pour 170 Asc. Nous avons organisé, l’année dernière, 1 168 matches en cadets comme en séniors. Mais tous ces matches ne peuvent pas se tenir dans un seul stade.

Les stades municipaux de Grand-Yoff, de Yarakh, de Parcelles Assainies, de Cambérène, de Ngor sont en réfection. Il n’y a pas de terrain pour l’expression sportive des jeunes, malheureusement. C’est ça la réalité aujourd’hui, à Dakar. Il n’y a que Iba Mar Diop et Léopold Senghor. Et nous avons exprimé notre souhait de jouer à LSS, mais attendons la réponse du ministre des Sports (Matar Ba). On ne peut pas jouer à Iba Mar Diop les matches qui mobilisent 20 à 30 mille supporters. On ne va pas prendre ce risque. Il vaut mieux les délocaliser, comme nous l’avions fait l’année dernière à Pikine, Guédiawaye ou Rufisque. A Iba Mar, c’est exposer le public et les populations de manière générale. On veut envisager de circonscrire le calendrier sur 4 à 5 mois, pourvu qu’on dispose d’infrastructures nécessaires. Vous pouvez constater avec moi que le championnat national se joue dans un seul stade. L’équipe nationale ne peut même pas jouer dans ce seul stade (LSS) parce que le gazon ne répond plus aux normes pour jouer au football. Vous voyez notre difficulté, qui est structurelle et à laquelle nous sommes obligés de nous adapter.

La question de la sécurité fait également partie de vos préoccupations...

Nous devons refuser, nous en tant que responsables, de faire des compétitions qui ont des conséquences de violences après les matches. C’est pourquoi nous avons proposé au préfet, avant chaque derby dans chaque Zone, d’anticiper avec des réunions techniques avec toutes les autorités, de police, des sapeurs-pompiers, pour déterminer tous les angles de sécurité. L’année dernière, malgré les nombreux matches joués, on n’a recensé que deux incidents majeurs. Mais ces deux incidents majeurs des 25 et 26 décembre ont dû finalement occasionner la fermeture du stade Iba Mar Diop et pénaliser les autres Zones qui n’ont pas montré d’acte de violence pendant toute une saison. C’est la raison pour laquelle nous avons demandé que l’anticipation soit le moteur dans la prise de décision.
Commentaires