Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

La classe politique sénégalaise a failli dans sa mission (universitaire)
Publié le lundi 16 juillet 2018  |  Agence de Presse Africaine
Ousseynou
© Autre presse par DR
Ousseynou Samba, l’enseignant spécialiste du droit pénal et coordonnateur général du bureau d’information du justiciable de l’Université Cheikh Anta Diop
Comment


La classe politique sénégalaise a failli dans sa mission parce qu’elle a fait de la quête effrénée du pouvoir son seul objectif, a affirmé, dimanche à Dakar, l’enseignant spécialiste du droit pénal et coordonnateur général du bureau d’information du justiciable de l’Université Cheikh Anta Diop, Ousseynou Samba.

Invité de l’émission dominicale « Objections » de la Sud FM (radio privée), M. Samba a indiqué que le pouvoir ne relève pas en réalité des hommes politiques, mais des populations. Selon lui, ce sont ces dernières qui doivent être formées, sensibilisées et informées de sorte que les partis n’aient pas besoin de descendre dans la rue.

« Si on a une conscience sociale collective forte, les partis politiques ne représenteront rien sur l’échiquier. Quand il y aura une chose pour laquelle les gens devront se battre, c’est les populations elles-mêmes qui se lèveront pour se battre », a-t-il déclaré.

Rappelant l’événement du 23 juin 2011 qui avait obligé l’ancien président Abdoulaye Wade à retirer son projet de loi qui devait permettre au candidat ayant obtenu plus de 25% des suffrages au premier tour de remporter l’élection présidentielle, M. Samba estime que ce ne pas l’œuvre des politiques même s’ils se l’ont l’approprié.

Et malheureusement, a-t-il souligné, ils ont vite capoté parce qu’ils se sont rendus compte que sans les populations, ils ne sont rien.

Evoquant le statut de l’opposition pris en compte par la dernière constitution adoptée en 2016, Ousseynou Samba a déploré le fait que les politiques ont mis en avant leurs intérêts au détriment de ceux des Sénégalais.

S’agissant des problèmes sociaux (eau, électricité, santé…) auxquels font face les Sénégalais actuellement, le pénaliste regrette qu’il n’y ait jamais eu de marches en faveur de ces besoins primaires et que ces derniers soient « les droits les moins protégés au Sénégal ».

« Les enseignants, les médecins, les populations sont toujours dehors, mais les partis politiques ne les accompagnent jamais » a-t-il encore dit.

Selon Ousseynou Samba, « il est absurde » qu’il existe à Dakar des quartiers, qui, depuis deux ans n’ont pas d’eau et que dans d’autres on se réveille à 4h du matin pour puiser de l’eau, alors qu’on est en train de construire un Train express régional (TER) pour un coût de 1 000 milliards de FCFA.


ARD/cat/APA
Commentaires

Dans le dossier

Éducation 2018
Dans le sous-dossier